De l’électro pour conquérir les étudiants
Vie municipale. Les mois de mai et juin marqueront la deuxième édition des Nuits électro. Quatre dates sont programmées à la Chapelle des Jésuites. L’objectif : ramener des jeunes et dynamiser la vie étudiante.
Quatre jeudis et huit DJ. En mai et juin, la Chapelle des Jésuites change d’ambiance au profit des Nuits électro. Un pari de la ville pour plaire à la jeunesse. « Nous avons voulu ouvrir sur la musique électro, un style de musique différent de ce qui est proposé d’habitude à Chaumont pour attirer un public étudiant », soutient Paul Fournié adjoint à la culture de la Ville.
« Nous voulons montrer que Chaumont propose beaucoup de choses aux étudiants. »
Les jeudis ont été choisis pour cette raison ; soirées prisées étudiantes avant le départ de certains week-ends. Si les étudiants et jeunes sont ciblés, chacun peut venir balancer son corps au rythme des basses comme lors de la première édition 2020. « Nous avons constaté que ça attire tous types de public, de tous âges, et pas uniquement des étudiants », indique Paul Fournié.
« Nous voulons montrer que Chaumont propose beaucoup de choses aux étudiants, notamment dans les domaines culturels, musicaux et artistiques », déclare l’adjoint à la culture. Ceci dans le but de « créer un environnement propice au développement de la vie étudiante à Chaumont. » Avec l’arrivée progressive de différentes formations, en arts appliqués, en graphisme ou de commerce, il y a une flamme à attiser.
Evénement mémorable
En tant que ville du graphisme, un point d’honneur a été mis sur le travail de la scénographie. « La chapelle est tellement un lieu magnifique que je voulais que ce soit à la fois sensoriel et visuel », confie Paul Fournié. La scénographie sera signée par le collectif Scale qui a notamment réalisé une installation à la Fête des Lumières de Lyon. Un changement de taille par rapport à la première édition qui « était plus classique avec des spots de couleurs et des fumigènes ».
L’idée est de marquer le coup. « Nous voulons que les étudiants se disent : j’ai passé une soirée exceptionnelle à Chaumont », espère l’adjoint. Il poursuit : « A plus long terme, l’objectif est de diffuser une image de Chaumont où les étudiants peuvent s’amuser comme à Nancy ou Metz. » D’ailleurs, la ville a désigné un élu délégué en charge du monde étudiant : Olivier Chantier. Il travaillera en collaboration avec Paul Fournié. « C’est une politique globale. »
La création du Signe a déjà apporté sa pierre à l’édifice. « Les étudiants en art étaient plutôt tournés vers Charles-de-Gaulle. Le Signe les a ramenés vers le centre-ville. » Une mission que les Nuits électro doivent également remplir. Pour accroître l’attractivité de Chaumont, la ville a également organisé des séances de cinéma en plein air ou encore des expositions sur les mangas – bande-dessinées japonaise – au Signe.
Plaire
Par ailleurs, la Ville met un point d’honneur à faire participer les jeunes. « Nous ne voulons pas faire des jeunes uniquement des spectateurs. Nous voulons qu’ils soient acteurs. » Paul Fournié fait ainsi référence à la rénovation du skate-park suite au projet participatif ou à l’instauration d’un prix « spécial jeune talent » à la biennale des artistes de Haute-Marne.
Cette volonté de plaire aux plus jeunes générations ne signifie pas que les plus anciennes vont être délaissées. « Nous devons tenir les deux bouts : plaire à ceux qui ont plus d’expérience et aux plus jeunes. »
Julia Guinamard
j.guinamard@jhm.fr