De grands travaux inaugurés à l’IME de Bourbonne-les-Bains

Jeudi 30 juin était jour d’inauguration de travaux de grande ampleur à l’IME de Bourbonne-les-Bains. Les nouveaux bâtiments d’hébergement et des classes vont offrir des conditions optimales pour les élèves et les encadrants.

Cette année, l’Institut médico éducatif “Château Renard” de Bourbonne-les-Bains, géré par les Pupilles de l’enseignement public (PEP52) a non seulement fêté ses 50 ans (JHM quotidien du vendredi 24 juin) mais a en plus procédé à l’inauguration de son bâtiment d’hébergement.

La réception du jeudi 30 juin a été marquée par la venue de très nombreuses personnalités et des représentants des quatorze entreprises pour 18 lots, nécessitant des travaux sur deux ans, occasionnant 77 réunions de chantier.

C’était aussi le baptême du feu pour Viviane Fournier, la nouvelle présidente des PEP 52, marquant l’engagement dans des travaux de rénovation d’un bâtiment de plus de 50 ans « faisant suite au dépôt de notre agenda d’accessibilité programmée (Ad’AP) et surtout d’améliorer sa performance énergétique, afin d’en faire un ensemble exemplaire passif ».

Outre l’installation d’un ascenseur, la création d’un espace dédié aux enfants présentant des Troubles du spectre de l’autisme (TSA), l’aménagement d’une lingerie et d’une infirmerie, d’un vestiaire et de deux chambres de veille, les salles de restauration et les zones de vie des enfants (salles d’activités, chambres, salles de bains), ont été entièrement rénovées. Il s’agissait de rendre ces espaces collectifs plus fonctionnels et en conformité avec la législation. Certaines chambres individuelles ou collectives, sont dorénavant accessibles aux personnes à mobilité réduite.

Un coût de 2 500 000 €

Viviane Fournier a développé le volet financier d’un coût total de 2 500 000 €, avec l’obtention de 80 % de subventions et de financements spécifiques : 1 137 000 € de l’ARS Grand Est dans le cadre des crédits non reconductibles ; 184 000 € de la Région dans le cadre du programme “Climaxion”, 180 000 € du GIP 52 ; 50 000 € du Conseil départemental auxquels s’ajoutent environ 35 000 € de récupération de TVA, 10 000 € de certificats d’économie d’énergie. La présidente des PEP 52 a détaillé le côté technique de tous ces travaux, avec les dernières innovations.

Après l’intervention du maître d’œuvre Nicolas Vauthier, le maire André Noirot a souligné que « l’IME fait partie intégrante du développement économique de Bourbonne ». Dominique Viard, conseillère départementale, vice-présidente de la commission aux personnes âgées et handicapées, connaît bien les lieux pour y avoir enseigné. Elle a évoqué « une société où chacun doit avoir sa place 24 h sur 24 ». Sophie Delong, conseillère régionale, a mis en exergue l’énorme investissement du personnel d’encadrement.

De notre correspondant Noël Overney

Inauguration de l’espace Marc Linden

Cet après-midi a été également marquée par l’inauguration du bâtiment des classes baptisé “Espace Marc-Linden”, le premier directeur de l’établissement en 1971, en présence de celui-ci, accompagné de son épouse Mireille qui fut psychologue scolaire.

Bernard Rémy, administrateur des PEP 52, s’est référé à la cérémonie de son départ en retraite du lundi 4 juillet 1994, dans les locaux des pupilles à Chaumont, notamment à travers le discours de M. Savajols, inspecteur d’académie de l’époque, gratifiant l’impétrant de fidèle serviteur de l’Education nationale, et de référence de sage à travers une réussite professionnelle et humaine.

Il a relaté la carrière de ce Bourguignon passant par le moule de l’Ecole normale de Dijon. D’abord instituteur, il entre en Institut médico-pédagogique, puis à l’œuvre des Pupilles de l’enseignement public. Avec une grande intelligence, il défende « la liberté des gens de vivre là où ils ont décidé de vivre : en milieu rural ». Bernard Rémy a mentionné que sa finesse, sa ténacité, et sa compétence ont fait des miracles pour la défense de l’établissement bourbonnais. Il était aussi directeur de l’Institut d’éducation sensorielle pour déficients auditifs à Langres. Respect, admiration, reconnaissance, amitié et beaucoup d’humanisme constituaient les grands traits de ce grand défenseur de l’école publique, laïque, républicaine.