De Gaulle : les élèves invitent les Nations Unies à Chaumont
Du 10 au 12 avril, des élèves du lycée Charles-de-Gaulle organisent sous leur association Chau’mun une simulation des Nations Unies. Des élèves venus d’Europe et peut être même du Maroc viendront jouer les diplomates à Chaumont.
Il y a près d’un an, trois élèves du lycée Charles-de-Gaulle sont partis à Zilina, en Slovaquie, pour participer à un modèle des Nations Unis (MUN). Ils s’étaient alors mis dans la peau de diplomates en assemblée pour se pencher sur le conflit israélo-palestinien. Chacun s’était vu attribuer un pays : l’Egypte, le Royaume-Uni et la Turquie. L’expérience leur a laissé un souvenir inoubliable et ils ont souhaité créer leur propre MUN à Chaumont.
Alors ils se sont mis au travail sous la bannière de leur association créée quelque temps avant le MUN de Zilina : Chau’mun. Leur dur labeur porte ses fruits et le premier MUN de toute l’académie de Reims sera organisé à Chaumont, du 10 au 12 avril.
Consommation et éducation
Une centaine de lycéens vont ainsi venir à Chaumont. Certains n’auront pas beaucoup de kilomètres à parcourir, comme les élèves de Bouchardon et de Diderot à Langres. D’autres, venant de République Tchèque et de Belgique, en auront un peu plus. Et il se pourrait qu’un lycée se déplace par-delà les frontières européennes, du Maroc. « Notre pari sera réussi si nous arrivons à rassembler 5 nationalités différentes », note Bertrand Saintot, professeur d’histoire géographie à de Gaulle.
Chaque participant représentera un pays et participera à l’une des deux simulations : une séance de l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ou une séance du conseil économique et social des Nations unies (CESNU). La simulation de l’UNESCO sera faite entièrement en anglais et celle du CESNU en Français. La première se penchera sur comment l’accès à l’école des filles peut amener un développement économique. La seconde portera sur comment adapter les modes de vie pour une consommation à la hauteur des enjeux environnementaux.
« On doit se mettre dans la peau du diplomate du pays, nos opinions ne doivent pas entrer en jeux », souligne Berenice Perrin, lycéenne à de Gaulle et trésorière de Chau’mun. Pour être à 100 % dans le personnage, les participants devront adapter leur tenue vestimentaire, leur expression orale, etc.
Planning chronométré
Le planning des trois jours est déjà entièrement minuté. Le premier jour, après une matinée consacrée à l’accueil des participants et la cérémonie d’ouverture, les débats commenceront dès l’après-midi. Pour la deuxième journée, chaque représentant d’un Etat fera son lobbying pour défendre ses positions. Aussi, les diplomates de quelques jours commenceront à rédiger leurs résolutions.
Le troisième jour sera consacré à la fin de la rédaction des résolutions qui sera suivi des votes et de la cérémonie de clôture. Lors de celle-ci, des diplômes seront remis à chaque participant, mais aussi à la meilleure délégation et au diplomate le mieux habillé. Les trois jours seront rythmés par des « coffee break » (pause-café en anglais, ndlr). « Ce sont des moments où on reste dans notre rôle de diplomate, mais où il y a aussi de la rigolade », indique Emma Saintot, présidente de Chau’mun.
Un concert de l’artiste chaumontaise Louison Delage et un apéro-déjeunatoire préparé par la section hôtelière du lycée Diderot compléteront notamment le programme.
Julia Guinamard
Une carte de visite internationale
Fondée par deux professeurs du lycée et 12 élèves, l’association compte aujourd’hui une trentaine d’adhérents. « On s’attend à en avoir d’autres car le coût de participation au MUN sera réduit pour les adhérents », souligne Emma Saintot. Pour les élèves, l’implication dans Chau’mun constitue une belle ligne pour son CV sur Parcoursup et donc une manière d’être plus facilement admissible dans de grandes écoles, comme Sciences Po.