De Darmannes au bois de Bologne
Notre ami Michel Michelet nous conduit aujourd’hui du côté de Darmannes pour des découvertes de saison.
Les cheveux de glace
Après un long cheminement à l’intérieur de ce bois, au loin, parmi les branchages, une masse blanche apparaît.
Les cheveux de glace naissent à la surface, du bois mort, non gelée, dans des conditions assez mystérieuses. On les retrouve généralement sur des sites ombragés, après une nuit froide et humide à des températures avoisinant zéro degré. Fragiles et éphémères ces formations disparaissent rien qu’en les touchant. Ces cheveux peuvent atteindre vingt centimètres de long.
En 1918 Alfred Wegener, avait émis l’hypothèse selon laquelle un champignon serait responsable de ce phénomène !
Il fallu attendre, près d’un siècle, en 2014 pour qu’une équipe, de scientifiques, suisse allemande, détermine le champignon en question, en l’occurrence l’Exidie diffuse (Exidiopsis effusa) qui favorise la pousse et le maintien des cheveux.
L’érable champêtre
Non loin, de la plantation de Sapins, un arbre moussu, s’imposait majestueux :
Acer campestre est un arbre forestier, malgré son qualificatif ; il peut atteindre 15 mètres de hauteur. Le feuillage vert est composé de feuilles de petite taille mesurant de 5 à 10 cm de long et montrant 3 à 5 lobes arrondis. La floraison très discrète au printemps se produit en même temps que la naissance des feuilles. Les petites fleurs sont verdâtres et groupées en corymbe. Les fruits ailés sont souvent rougeâtres ; ce sont les samares. Les ailes de ce fruit sont opposées et parfaitement alignées.
La barbule en forme de petit ongle
Sorti du milieu forestier, j’ai immortalisé à l’aide de mon appareil, une Bryophyte ayant élu domicile sur un vieux mur, recouvert en partie de sable.
Cette mignonne petite mousse forme des coussins d’environ 0,5 à 1 cm de hauteur, d’un vert vif souvent jaunâtre, elle est coiffée de capsules portées par des soies longues, rouges à la base, jaunissant dans la partie supérieure. Les minuscules feuilles sont révolutées dans le bas, dotées d’une nervure excurrente, fortement tordues en hélice par temps sec.