David Orban, l’eau, le calme et la passion de peindre
Portrait. David Orban est artiste peintre. Demeurant à Eurville-Bienville, cet autodidacte aime peindre « l’eau et le calme ». Rencontre.
jhm quotidien : Avez-vous suivi un cursus artistique, une école d’arts ?
David Orban : Pas exactement, après un bac B, je suis allé à l’université de Reims étudier l’Histoire. J’en suis sorti avec une maîtrise d’histoire médiévale. Dans le domaine artistique, je suis autodidacte.
jhm quotidien : Comment êtes-vous arrivé en Haute-Marne ?
D. O. : J’ai rencontré mon épouse, originaire de Rachecourt-sur-Marne à l’université. A la naissance de notre fille aînée en 2008, nous avons souhaité vivre à la campagne et le déménagement a suivi de Reims à Eurville-Bienville. Nous avons choisi ce village pour son patrimoine exceptionnel sur la Marne. Deux châteaux, un parc avec des arbres centenaires au bord de l’eau, c’est un lieu assez magique.
jhm quotidien : Comment êtes-vous venu à la peinture ?
D. O. : J’ai toujours dessiné, mais je me suis mis à la peinture en 2016, après un cheminement de vie et la perte d’êtres chers. J’ai d’abord peint le portrait de mes filles, puis quelques paysages locaux ont suivi, et deux premières expositions à Saint-Dizier en 2018 et 2019. Je me suis ensuite mis à la peinture à l’huile sur les conseils de José Salvaggio, qui m’a initié à la peinture sur le motif. C’est une rencontre importante et je lui dois de précieux conseils et l’envie de peindre dehors. Après, ma première exposition seul dans la magnifique Orangerie du château d’Eurville s’est tenue en 2021. En octobre dernier, j’étais invité d’honneur de l’exposition Apollon, à Saint-Pryvé-Saint-Mesmin près d’Orléans, organisée par Chantal Machicoane, dans le but d’aider la recherche contre le cancer.
jhm quotidien : Quels sont vos sujets de prédilection ?
D. O. : J’aime peindre l’eau et le calme, en particulier la vallée de la Marne, la vallée de la Saulx qui sont superbes, le lac du Der, Saint-Dizier, l’abbaye de Trois-Fontaines… Les sujets ne manquent pas dans cette belle région ! Je peins aussi sur le motif les paysages de mes lieux de vacances, la Bretagne, les Vosges et l’Italie, dont les paysages sont absolument merveilleux aussi. Les amis qui me suivent sur les réseaux sociaux disent qu’on trouve une certaine douceur, une paix dans ma peinture. C’est ce que je ressens dans les paysages que je choisis.
jhm quotidien : Quelle est votre couleur préférée ?
D. O. : Le bleu. Ou plutôt les bleus. C’est une couleur douce que j’aime beaucoup nuancer et enrichir dans mes tableaux.
jhm quotidien : Combien de temps mettez-vous pour peindre un tableau ?
D. O. : C’est très variable. Sur le motif, il faut aller très vite car la lumière change, donc, les ombres et les couleurs entre elles. J’essaie de peindre en moins d’une heure trente. Lors de ma dernière sortie sur le motif à Gérardmer, j’ai dû remballer mon chevalet après environ trois quarts d’heure à cause de la pluie. Je l’ai terminé au chalet, mais je crois que l’ambiance était déjà fixée. C’est l’essentiel. Lorsque je peins d’après les photos que je prends, j’ai plus de temps. Là, tout dépend du format, des éléments d’architecture, dont l’esquisse doit être très juste. Cela peut prendre plusieurs séances de quelques heures.
Propos recueillis par notre correspondante Eliane Tharasse