Dans les bois de Darmannes et de Bologne
Notre complice Michel Michelet nous propose aujourd’hui des découvertes de saison : le printemps est là !
Le Conocybe printanier
Dans l’ourlet herbeux du bois, oh surprise ! Malgré le temps ensoleillé, un petit groupe de champignons, n’échappe pas à mon regard inquisiteur.
Avec un chapeau convexe de 1 à 4 cm de diamètre, l’espèce précoce se teinte de brun rougeâtre par temps humide, alors qu’au sec, elle devient ochracé. La marge est peu ou pas striée. Ce Conocybe possède des lamelles étroitement adnées, d’abord ocre puis couleur rouille. Son pied cylindrique se pare d’un anneau membraneux blanc, strié sur sa face supérieure. La chair exhale une odeur agréable de pélargonium très discrète. Il n’est pas comestible et décore tout simplement le sous-bois.
La Corydale solide
A quelques mètres, seulement, l’herbe est tapissée de fleurs.
Cette jolie fleur pousse souvent en groupe, elle appartient à la famille des Fumariacées. C’est une plante vivace tubéreuse composée de grappes renfermant un certain nombre de fleurs. La tige simple porte 2 à 4 feuilles deux fois triséquées. Les bractées sont divisées et digitées. Les fleurs sont généralement rose pourpre et l’éperon adopte la forme peu banale de l’ongle postérieur de la patte de l’Alouette huppée.
La Xanthorie des murailles
Après une traversée rendue difficile, par les nombreuses branches d’arbres, jonchant le sol, j’arrive à la limite du bois de Bologne, une branchette recouverte d’un jaune orange du plus bel effet, m’incite à la photographie.
Ce lichen d’assez grande taille, en se chevauchant peut atteindre sur un même substrat jusqu’à 15 centimètres. C’est en fait une espèce foliacée dont les lobes sont disposés en rosette. Sa couleur la plus fréquente est d’un jaune vif ; les apothécies en forme de disques orange vif attirent l’attention du promeneur muni de sa loupe de poche.