Dans les bacs
Benjamin Biolay – Vengeance
Trois ans qu’on attendait le nouvel opus de Benjamin Biolay. Trois petites années, en fait, car l’artiste n’a pas chômé entre La Superbe et Vengeance, multipliant les collaborations souvent heureuses.
Le nouveau Biolay marque la fin d’un cycle de l’aveu même de l’auteur. Et de la plus belle des manières avec une forme d’optimisme qui fait cruellement défaut ces temps-ci !
La présence d’invités (Paradis, Orelsan, Oxmo Puccino…) n’est qu’une étape supplémentaire afin d’ouvrir encore un peu le champ des possibles et pourquoi pas s’affranchir de l’usage quasi exclusif de la langue française. En attendant, Vengeance reprend les ingrédients qui ont fait le succès de Biolay. Sa touche, si personnelle, se manifeste superbement en terme de production. Avec une formule beaucoup plus sobre, ce qui ne gâte rien.
A.S
Arno – Future vintage
Arno a réussi une belle démonstration avec cet opus dont il a confié la réalisation à John Parish, l’alter égo de PJ Harvey. Le résultat, enregistré à Bristol sur une vieille console des années 1970, met un terme définitif au vieux débat sur les qualités intrinsèques de l’analogique et du numérique. La production musicale, si elle veut survivre, devra extraire la substantifique moelle de ces deux procédés qui peuvent se combiner à merveille. En témoigne l’atmosphère onirique de Future Vintage qui balance entre modernité et classicisme rock affirmé.
Et pour enfoncer le clou, en optant pour le vinyle, vous aurez également droit au cd. Au prix d’un 33 tours. Let the money die !
A.S