Dans le mille – L’édito de Christophe Bonnefoy
En cette année de JO à Paris, la razzia française des derniers jours peut pousser au plus bel optimisme. Ah zut, le biathlon est par définition hivernal, sauf à vouloir révolutionner la compétition estivale en faisant du ski sur roulettes la nouvelle tendance olympique.
Pour autant, l’excellence de nos équipes de France de biathlon prouve bien à qui aurait voulu l’ignorer, qu’en bleu, on peut rêver du meilleur. Y compris en août. Y compris sur piste, coincé entre deux couloirs – pas de métro, mais d’athlétisme -, en sprint ou sur plus longues distances. Y compris, encore, sur tatami. Egalement armé d’une épée. Ou assis sur son vélo. Bref… même si notre pays n’est pas fondamentalement une nation de sport, nul doute que les prochains Jeux vont transcender nos représentants.
Pour quelques instants, oublions l’organisation de ces Olympiades, que certains disent chancelante. Mettons de côté les éventuelles grèves, les problèmes de transport ou la baignade promise d’Anne Hidalgo dans la Seine. Zappons, également, le départ annoncé du PSG de la star Mbappé.
Concentrons-nous, uniquement, pour nous redonner un coup de fouet, sur cette neige qui sourit cette saison outrageusement à Julia Simon ou, ce dimanche, à Justine Braisaz-Bouchet, devenue championne du monde de la mass start. On connaissait Raphaël Poirée ou Martin Fourcade. Place aujourd’hui à d’autres, qui perpétuent cette fameuse excellence, dans un sport où la France a fait du planter de bâton et du tir sur cible un véritable art.
Le sport hexagonal sait viser dans le mille, la preuve. On aurait bien tort de systématiquement le dénigrer, façon Français éternellement bougon. Intéressons-nous ici aux trains qui arrivent à l’heure… et même avant les autres !