Commentaires (0)
Vous devez être connecté à votre compte jhm pour pouvoir commenter cet article.

Chaumont : Dans l’aventure de la micro-entreprise

Alors que l’idée lui trottait dans la tête depuis de nombreux mois, Aline Bernaud s’est lancée. En mars dernier, elle a créé, à Chaumont, sa micro-entreprise dans la personnalisation d’objets. Une aventure qu’elle tente, malgré la conjoncture actuelle mais avec l’appui de ses proches.

Aline Bernaud a toujours aimé fabriquer des articles de ses propres mains. Le manuel, c’est son truc. Pourtant, elle a obtenu un CAP dans la vente et a, pendant­ plusieurs années, travaillé­ dans un bureau de tabac. Après neuf ans de congé parental, il y a deux ans, elle veut travailler­ à nouveau. Elle effectue quelques missions mais sans grande conviction. L’idée lui vient alors de se lancer­, seule. « J’avais déjà cette envie d’être mon propre patron. J’ai toujours voulu entreprendre. J’ai même déjà eu l’envie d’ouvrir un magasin… » Avec cinq enfants à la maison, elle rêve aussi de créer une activité chez elle, pour pouvoir gérer la maison et le travail en même temps.

Ce n’est que plus tard, une fois que l’idée a bien germé dans son esprit, que la jeune femme se lance. Son truc, ce sera la personnalisation d’objets­. L’art d’ajouter du texte ou des images sur un tee-shirt, une tasse, une casquette ou encore une coque de téléphone… On appelle cela la sublimation pour les images et le flocage pour le texte. Les possibilités sont infinies : image de licorne pour les enfants, camion de pompiers­ pour les fans, photo de famille, annonce de grossesse, photo de mariage… Le texte peut également être person­na­li­sa­ble à l’envi.

Un bel équipement

Ces techniques, Aline les apprend sur le tas, avec des modes d’emploi, l’aide de son mari et un nombre incalculables d’essais en tous genres. Il a aussi fallu qu’elle s’équipe. Presse pour les articles plats, presse à casquette, imprimantes spéciales, machine pour découper les lettres, brodeu­se, ordinateur, four 3D… En tout, Aline Bernaud investit près de 8 000 euros dans son entreprise, avant même de démarrer sa nouvelle activité.

Pour la créer en tant que tel, elle se renseigne à la Chambre des métiers. Très vite, on l’oriente vers la micro-entreprise, qui convient très bien à ce qu’elle souhaite mettre en place. Niveau accompagnement, elle trouve tout ce qu’elle désire. La chambre, tout comme l’Urssaf, répond parfaitement à ses interrogations. La formation pour création d’entreprise n’étant plus obligatoire, Aline s’en passe. Elle va s’occuper de tout, y compris de la comptabilité. « Je gère celle de la maison alors ça devrait aller ! », explique-t-elle. Avec tout cela, il lui fallait aussi un local. Aline Bernaud garde son idée de départ : travailler­ à domicile. Ça tombe bien, au sous-sol, le couple dispose d’une salle non utilisée avec, en plus, une entrée indépendante.

Pratique pour recevoir les clients, surtout que ces derniers­ peuvent facilement se garer dans la cour. Dans la pièce, elle peut recevoir des clients et elle a même créé une petite exposition. On y voit les créations et tests qu’elle a déjà faits, souvent sur les pompiers car c’est la profession de son mari. ALB Création est officiellement créé le 3 mars dernier, soit juste avant le premier confinement. Pas forcément le bon moment mais, comme l’affirme la jeune entrepreneur, « il faut bien se lancer ! »

Le premier confinement lui a tout de même bien servi puisque c’est pendant ces semaines que le site internet de l’entreprise a été lancé, par son mari. « C’est une démarche essentielle mais très compliqué. Au moindre changement, il faut travailler, c’est assez long. Il a mis un mois et demi », explique-t-elle.

Petit à petit, Aline Bernaud essaye de faire connaître sa toute jeune entreprise et, surtout­, les objets qu’elle person­na­li­se. Les commandes sont encore timides mais cela n’inquiète pas la chef d’entreprise. « Les gens ne pensent pas forcément aux loisirs dans le contexte actuel. Pour l’instant, c’est secondaire mais, plus tard, ils auront peut-être besoin de moi ! » En tout cas, certains ont déjà pensé à elle puisque l’unité SGP Police (un syndicat) lui a commandé 300 tasses à ses couleurs. Elle a aussi créé des t-shirts pour la participation d’un groupe d’amis à Octobre rose.

Par la suite, si ce projet fonctionne, Aline Bernaud aimerait aussi proposer de la gravure sur bois. En attendant, d’ici quelques jours, elle pourra proposer de la broderie, grâce à une brodeuse professionnelle.

Laura Spaeter

l.spaeter@jhm.fr

Sur le même sujet...

Les inattendues
Bologne, Vouécourt
Deux inattendues fort bienvenues pour reprendre le café de Vouécourt
Commerce , Monde rural

Depuis début avril, le bistrot de Vouécourt connaît une nouvelle jeunesse. Delphine et Cindy, deux « inattendues » ont repris les rênes de cet établissement pour l’heure ouvert sept jours sur sept(...)

Langres
Un marché presque hivernal
Commerce

D’un week-end à un autre, on passe de l’été à l’hiver. Cela n’a pas, heureusement, faire reculer le public qui s’est présenté sur la seconde édition du marché des producteurs(...)

image d'illustration dans le cadre de la déclaration d'impôts
Chaumont, Langres, Saint-Dizier
Déclaration d’impôts : toutes les réponses à vos questions !
Consommation

La campagne déclarative des revenus est ouverte. La direction départementale des finances publiques de Haute-Marne répond aux questions. A retrouver chaque dimanche jusqu’au 26 mai 2024. Quand dois-je déclarer mes(...)