Damien Franquet, photographe de la voie lactée
PORTRAIT. Rencontre avec un passionné d’astronomie et de photographie qui vient régulièrement en Haute-Marne depuis Nanterre pour conjuguer ses deux passions.
La Haute-Marne a des atouts évidents, qui nous viennent de suite à l’esprit : les vastes espaces, la nature verdoyante et une faune préservée, le calme ou encore un immobilier accessible. Il y en a d’autres auxquels on pense moins facilement. Ainsi, certaines zones sont réputées et même labellisées pour leur faible pollution lumineuse.
C’est justement pour cette raison que Damien Franquet, domicilié à Nanterre, vient régulièrement dans le sud du département. « J’ai trouvé un logement Airbnb à Arc-en-Barrois, chez Corinne Minel. Je peux installer mon télescope pour la nuit juste à côté, c’est pratique. Et à Arc, les lumières sont coupées à 23 h. Je me rends aussi régulièrement dans les Baronnies, dans le Sud Est de la France. Il y a un site dédié à l’observation des étoiles, avec des gites sur place. » Il passe ses nuits à observer et photographier, ce qui ne lui laisse pas de temps pour faire du tourisme et pour cause : la journée il se repose !
La genèse
Adepte de la photographie, Damien s’est pris de passion pour les clichés de ciels étoilés « après avoir fait une photo, comme ça, à main levée, en 2009 en Australie, je me suis rendu compte qu’il y avait en fait beaucoup plus d’étoiles que ce que l’on voyait à l’œil nu ». L’envie était là. Il s’est ensuite équipé et dispose aujourd’hui « de deux moteurs qui permettent de suivre les étoiles, d’un télescope sur lequel on peut mettre un appareil photo ou des oculaires pour faire des observations ».
Cycliste lorsqu’il est à Paris, Damien Franquet loue spécialement un véhicule dont il rabat les sièges pour faire le voyage avec son matériel lorsqu’il se rend sur un site d’observation.
Pas si simple
De fil en aiguille, Damien s’est documenté pour apprendre aussi bien à s’y retrouver dans les galaxies selon les saisons ou comment réussir ses photos d’étoiles. Un apprentissage parfois ponctué de quelques déboires, car l’exercice est tout sauf simple ! Certaines photos nécessitent près d’une heure de pose et quelques heures de traitement sur l’ordinateur ensuite. Un plaisir pour ce passionné de 42 ans qui exerce le métier d’informaticien.
Damien n’a pas encore exposé ses photos. « Je suis en train de regarder comment les imprimer, pour que le rendu soit fidèle », conclut-il. Qui sait, peut-être un jour aura-t-on le plaisir de les contempler à Arc-en-Barrois ? Avec ses explications en prime.
S. C. S.
s.chapron@jhm.fr
Les bons spots en Haute-Marne
L’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturnes (ANPCEN) a distingué 722 communes avec le label Villes et villages étoilés récompensant un ciel préservé. L’objectif est d’améliorer la qualité de la nuit dans toute la France en lui permettant tout simplement de bénéficier d’un minimum de pollution lumineuse. En Haute-Marne, quatre communes ont été ainsi mises en exergue : Soyers, Noidant-Chatenoy, Val-des-Tilles et Saint-Loup-sur-Aujon.
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« Au centre, on peut voir M101 (connue sous le nom de la galaxie du Moulinet) qui est une galaxie en spirale à environ 22 millions d’années lumière de nous. Elle se trouve dans la constellation de la grande Ourse. » -
« La galaxie au milieu de l’image, un peu déformée et sa voisine juste à droite, sont les galaxies des yeux. On pense que la déformation de la plus grosse galaxies serait liée à la collision des deux galaxies il y a plusieurs millions d’années. » -
« La nébuleuse d’Orion, une nébuleuse en émission (gaz excité qui s’illumine) et réflexion (lumière des étoiles réfléchie par la poussière). » -
« La nébuleuse de la tête de cheval. La lueur rosâtre est du gaz excité par la jeune étoile en haut à gauche de l’image. La tête de cheval est un nuage de poussière qui cache le gaz excité. » -
« La nébuleuse de la flamme. La distance est estimée à 1340 années lumières et se trouve juste à côté de la nébuleuse de la tête de cheval. »
