CVB – Montpellier : un trône à renverser
Retrouvez les clés du match avec Silvano Prandi, le coach du CVB 52 HM, et le président, Bruno Soifeck.
Ce soir (20 h), dans sa salle Jean-Masson, le Chaumont VB 52 Haute-Marne défie le leader de la saison régulière, Montpellier, en demi-finale aller du championnat de France. Face à “l’épouvantail” héraultais, les Cévébistes veulent pourtant garder la main sur ce duel, en attendant le verdict du week-end prochain.
Il n’y a pas une partie de tableau plus facile qu’une autre une fois en “play-off”. La qualification se joue sur deux voire trois matches, avec un droit à l’erreur minime, dans une fin de championnat où toutes les équipes ont démontré leurs capacités à battre n’importe quel adversaire cette saison. » L’entraîneur de Montpellier, Oli-vier Lecat, résumait, hier, à la veille de sa demi-finale aller à Chaumont, la pensée unanime de ses trois autres homologues appelés à disputer les deux confrontations qui offriront les tickets pour la finale.
Il n’empêche que le Chaumont VB 52 Haute-Marne voit arriver, ce soir, dans sa salle Jean-Masson, le principal “épouvantail” de la compétition. Du haut de son trône de leader, avec ses 21 victoires pour cinq petites défaites seulement (dont un forfait lors de la dernière journée à Cambrai), la formation héraultaise a démontré sa solidité et son efficacité tout au long de la saison. « C’est la meilleure équipe de Ligue A. Et ce n’est pas seulement mon avis, mais la simple réalité du terrain et du classement, confirme le pragmatique coach du CVB 52, Silvano Prandi. Les Héraultais, jusqu’à maintenant, ont mieux joué que tous leurs autres rivaux. » Le technicien italien ne nie pas les qualités d’un groupe montpelliérain performant car parfaitement équilibré. « L’équilibre en volley est un paramètre essentiel. Quand une équipe peut miser sur cette homogénéité dans tous ses systèmes de jeu, elle devient très dangereuse. » Mais l’entraîneur cévébiste ne part pas pour autant défaitiste : ce n’est pas le genre du personnage, lui qui, dès le coup de sifflet final du match retour face à Tours rappelait qu’il n’avait pas qualifié le CVB 52 en “play-off” « pour participer », mais bien pour aller soulever le trophée de champion de France.
Chaque match est décisif
Et dans cette optique, le match de Tours, samedi dernier, l’a plutôt conforté dans ses convictions. « On a éliminé Tours en réalisant un bon match. Mais dès ce soir, on entame une autre histoire, face à un nouvel adversaire avec des caractéristiques différentes, qu’il faudra peut-être appréhender autrement. Dans cette deuxième phase du championnat, chaque match qui arrive est décisif. »
Et remporter la mise à domicile aujourd’hui reviendrait forcément à prendre un ascendant, léger certes mais pas anodin. « Dans la situation actuelle qui nous oblige à jouer dans des salles vides, l’avantage du terrain n’existe plus, ou très peu. La pression venue des tribunes et des supporters est inexistante et cette absence nivelle certainement un peu plus les débats, quel que soit l’endroit où l’on joue. »
Le groupe cévébiste, lui, s’est remis au travail, avec son nouvel arrivant “Pippo” Lanza qui poursuit son adaptation au sein du groupe. « Normalement, il faut deux mois pour intégrer un nouveau joueur au sein de l’effectif, rappelle tout de même Silvano Prandi. Contre Tours, on a évolué sans lui et ça a réussi ! On verra si ce soir, l’équipe pourra compter sur lui : ça, c’est désormais de mon ressort. »
Laurent Génin