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CVB 52 HM : priorité à la vigilance

La situation sanitaire actuelle liée à l’épidémie de Covid-19 a bouleversé les habitudes de tous. Au Chaumont VB 52 Haute-Marne, comme dans tous les clubs professionnels, tout le monde tente de s’adapter à ce contexte particulier.


Quand le chef de file cévébiste liste les gênes occasionnées par l’apparition du coronavirus, il ne peut s’empêcher de mettre les relations humaines au premier plan. « Cet aspect relationnel est l’essence même du sport : entre les joueurs, mais également entre l’équipe et son public. Aujourd’hui, les contacts sont limités pour préserver la santé du groupe : une affluence de Jean-Masson revue à la baisse pour les matches, des entraînements toujours à huis-clos, et des partenaires qui côtoient beaucoup moins nos joueurs. C’est forcément ennuyeux mais nécessaire. »


Un protocole compliqué mais respecté


Les soirs de match, la salle Jean-Masson a forcément perdu en effervescence et en décibels. Le public est logiquement soumis à des obligations (port du masque, distanciation…) qui ont des répercussions sur l’affluen-ce. « Cela s’avère néanmoins moins compliqué que prévu à gérer, nuance pourtant Bruno Soirfeck. Nous n’avons pas besoin de “jouer les gendarmes”, grâce à la responsabilité de notre public qui respecte strictement les consignes. La fréquentation est également en-deça de ce que peut accueillir la salle en cette période inhabituelle, car certaines personnes s’autocensurent et ne tiennent pas à venir en ces temps compliqués. »


Un effectif épargné


Depuis le début de saison, le CVB 52 n’a pas décelé le moindre cas de coronavirus en son sein, ce qui n’est pas le cas dans de nombreux autres clubs de Ligue A. « On se veut très vigilant, reprend le président haut-marnais. Nous avons la chance de vivre dans un territoire où les flux de population sont limités, contrairement à d’autres grandes métropoles universitaires. Le groupe, depuis la reprise, vit en vase clos et on a demandé à nos joueurs de ne pas quitter le département hors des déplacements officiels. »
Mais le dirigeant sait bien que l’effectif, malgré toutes les bonnes volontés, vit toujours sur un fil bien instable. « On a testé les joueurs et le staff très régulièrement durant la préparation. Aujourd’hui, nous ne le faisons plus systématiquement toutes les semaines, mais dès notre entrée en coupe d’Europe, il nous faudra reprendre cette habitude (ce n’est pas une obligation dans le volley “pro” français, mais ça redeviendra nécessaire pour les matches européens). »


Un réglement « adaptable »


Selon la Ligue nationale de volley (LNV), une équipe peut demander le report de son match s’il détient trois cas de contamination avérés dans la semaine précédant la rencontre, ou deux s’il s’agit des deux passeurs. « Mais la LNV a retoqué ce point de réglement, ajoute sceptique Bruno Soirfeck, en y ajoutant la mention “ou en cas de joueurs à risques avérés”. » Ces derniers entrent en jeu si le joueur n’a pas reçu les résultats de son test subi une semaine avant le match ; si trente jours avant une rencontre, un joueur testé positif n’a pas reçu d’autorisation médicale à un retour à la compétition ; si un joueur a été désigné cas contact dans la semaine précédant le match ; ou si un joueur, 48 heures avant le coup d’envoi, n’a pas pu faire le test. « Sans présager de rien, reprend le dirigeant, ces ajouts peuvent cependant ouvrir la porte à quelques “malicieux” prétextes pour des clubs qui, par exemple, auraient un joueur majeur blessé à une période de la saison. »


Des pertes financières


Bien évidemment et c’est un point non négligeable pour les clubs, la situation sanitaire a d’ores et déjà des répercussions financières négatives sur le budget. Au CVB 52, Bruno Soirfeck chiffre assez facilement ces pertes. « Il y a deux aspects distincts : la billetterie pour laquelle, lors des deux premiers matches, nous avons déjà affiché plus de 60 % de recette en moins, et qui m’oblige à réduire ce secteur, dans mon budget prévisionnel, de 70 000 euros à 30 000 euros. Et il y a évidemment le soutien de nos partenaires qui s’élève habituellement à 500 000 euros et pour lesquels nous perdons 90 000 euros. Même si actuellement, nous parvenons à trouver d’autres sponsors, la perte sera réelle. »


Un championnat perturbé


Avec six matches reportés depuis le début de saison, la Ligue A va devoir s’habituer à ces journées amputées de plusieurs rencontres. « Je ne dirais pas que cela fausse le championnat, mais seulement la lecture directe du classement. En revanche, on sait que les matches en retard accumulés sont toujours difficiles à gagner par la suite. Cela peut mettre une pression supplémentaire sur les équipes en mal de points. Une chose est sûre, avec ce coronavirus, la préparation de bon nombre de formations a été perturbée, ce qui peut aussi se payer à l’entame de la compétition. » Une saison qui a donc débuté, mais dont l’avenir reste encore très incertain.
Laurent Génin

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