CVB 52 : coup de chapeau de la Ville à de « vrais Chaumontais »
A pareil niveau de compétition, au terme d’un parcours épatant, l’amertume de la défaite sur le fil se dissipe vite. Le choc de la désillusion passé, on récapitule : cette saison, on a tout de même été des rudes. La Ville a tenu à tirer son chapeau au CVB 52, en présence des habitants.
« Il faut savoir être un bon second ». Oui, la loi du sport veut que même quand on voulait très fort être le premier, on soit amené à accepter de passer au second rang. Surtout, il n’y a pas à en rougir. Le maire de Chaumont Christine Guillemy a tenu à organiser une petite cérémonie pour saluer le parcours du CVB 52 cette saison – décision prise avant la rencontre de samedi.
Après, sur le parvis de l’hôtel de Ville, avoir pris le temps de rappeler l’osmose de l’équipe locale avec ses supporters. Tout le staff des volleyeurs avait gagné la place de la Concorde dimanche 14 mai, que tous ceux qui avaient suivi leur superbe trajectoire, qui avaient également contribué à ce qu’ils tracent un sillon d’anthologie, avaient été invités à rejoindre. Face à l’hôtel de Ville habillé aux couleurs du CVB 52, les supporters ont de nouveau entonné les chants rituels, ceux qui soutiennent sans faille l’équipe, et qui, après-match, continuent de résonner dans les têtes. « Ici, ici, c’est Chaumont ! »
Retours animés
« Vous êtes de vrais Chaumontais ». Non seulement les volleyeurs locaux ont réalisé une saison éblouissante, mais ils ont habité pour de bon l’espace commun – leurs courses, ils les ont faites en ville par exemple – et Christine Guillemy leur a dit que cet ancrage n’était pas rien. Avant de revenir sur une « anecdote ».
Samedi soir, si les joueurs qui, d’un avis interne patenté, ont pu « transformer » l’autobus qui les ramenait à la maison en « boîte de nuit », le maire a indiqué que son équipe à elle aussi s’était « détendue ». Et curieusement, c’est une autre contrariété (après la défaite) qui a permis ce moment plus débridé. « Entendre certains de vos adversaires penser que Chaumont est une ville de bouseux… », eh bien, ça irrite notablement le premier magistrat. Aussi, dans sa voiture, s’est-on attelé à trouver la réplique qui pourrait bien aller. Voilà comment l’idée de retourner « une boîte à meuh » sous le nez de potentiels futurs agresseurs a été soumise à l’assistance, dimanche. « Et puis, l’année prochaine, le trophée, nous l’aurons ! ».
Cœurs légers
« Vous avez un président qui n’est pas facile… ». Dans le salon d’honneur de l’hôtel de Ville, des joueurs ont renchéri à bas bruit, Madame le maire n’y était pas encore, si elle savait… En tout état de cause, dieu que la défaite de la veille était loin, les cœurs étaient légers, on réalisait tous, et chacun à sa place, l’ampleur du travail accompli. «… mais nous savons nous dire les choses … », a poursuivi Christine Guillemy. Echanges de sourires francs avec Bruno Soirfeck, et les premiers « plop » ont été entendus, ce « verre de l’amitié », on en avait tous drôlement envie.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr