Culture : les jours à venir seront déterminants
Les premiers signes de stress hydrique commencent à apparaître sur les cultures et notamment les maïs. La situation reste disparate, les “petites terres” seront les premières à souffrir de l’absence de pluie.
« On sort d’une sécheresse hivernale, on a eu un printemps pluvieux. C’était d’ailleurs compliqué et même si on pensait se rassurer en pensant que cela allait remonter les nappes phréatiques », commente Bernard Flammarion, référent Eau à la Chambre d’agriculture.
Ce dernier exploite dans le Bassigny, « pour nous ce n’est pas encore inquiétant, d’autant que les pluies annoncées pour cette semaine peuvent sauver les cultures de printemps. Car les maïs vont commencer à souffrir un peu. L’inquiétude va venir », déclare Bernard Flammarion.Si dans les secteurs, comme le Bassigny, où la terre est profonde, la situation est encore acceptable, il n’en va pas de même dans les zones de petites terres. « Sur les plateaux, c’est la cata sur les cultures de printemps. On a eu le froid, la période de sécheresse, nous ne sommes pas très sereins pour ces cultures de printemps. Pour les éleveurs, le maïs est une culture importante », fait-il remarquer. Et ces maïs qui sont sortis de terre ne vont pas tarder à végéter sans pluie. « Dans le Barrois, on a de grosses inquiétudes pour les maïs, les tournesols. Certains ont d’ailleurs été ressemés car nous avons rencontré des soucis avec les pigeons et les cordeaux. Et en plus avec l’humidité du printemps, ce n’était pas les conditions optimales pour le faire », fait remarquer le référent Eau à la Chambre d’agriculture.
Le Barrois se trouve dans une situation où il n’y a pas de réserve hydrique. « On a de réelles inquiétudes pour le blé, on commence à voir les ronds de cailloux sur les orges et le colza. D’autant que l’on a ce vent quotidien de Nord-Est», fait Bernard Flammarion.
Ailleurs, des signes inquiétants apparaissent comme l’illustre Bernard Flammarion : « J’ai apporté de l’eau à des bovins dans un près vers d’Is-en-Bassigny le 1erjuin. L’an passé, c’était le 14 juillet…»
Ph. L.