L’accueil n’est pas triomphal, mais plutôt tiède. Voire glacial. En fait, seul le Soleil semble avoir décidé d’accueillir le président de la République avec tous les égards dus à la fonction. Après Mayotte, c’est à La Réunion qu’Emmanuel Macron est venu délivrer un message simple en apparence : loin des yeux, mais tout proche du cœur ; la République ne vous oublie pas. Sauf que… là-bas comme ici, si les problèmes sont aussi liés au chômage, à l’insécurité ou au prix élevés, les chiffres ont encore plus de quoi affoler qu’en métropole. Pour le premier par exemple, on affiche sur l’île un taux de 24 % ; 42 % chez les jeunes. Le coût de la vie, lui, est de 7,1 % plus élevé que chez nous, pour un salaire médian inférieur de 30 %. Pas étonnant, alors, que le chef de l’Etat ait été accueilli à La Réunion, non par des ovations, mais par un appel à la grève générale, voire quelques affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.
Emmanuel Macron est venu avec des promesses, notamment « des messages très forts sur l’agriculture et l’emploi ». Il ne fait aucun doute que ses annonces sont attendues. Mais pas sûr qu’elles seront entendues, si elles donnent dans la demi-mesure, tant la crise sociale est aiguë. A voir donc.
Les Réunionnais attendent ainsi du concret. Pas des effets de manche. Ils veulent des solutions rapides. Pas des plans à long terme. Il n’est notamment pas certain qu’ils soient très réceptifs au dispositif “Choose La Réunion”, sorte de forum économique évoqué par le Président pour renforcer l’attractivité du territoire. Dans cette région également, règne une certaine défiance envers les politiques. Une méfiance concernant tout ce qui ressemble à de la simple communication.
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