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personnel devant une pancarte de protestation

La crèche de Langres en grève

personnel devant une pancarte de protestation

La crèche de Langres a suivi l’appel national lancé par la Fédération Service public de la CGT, les personnels du monde de la Petite enfance et a exprimé sa colère, jeudi 6 octobre, après l’annonce de la réforme par le ministère. Un mouvement qui a reçu un soutien massif des familles.

La réforme des modes d’accueil au sein des établissements et services d’accueil collectifs et individuels de la Petite enfance ne passe pas. La fédération Service Public de la CGT a lancé le 22 septembre dernier un appel à la grève sur deux jours. Le premier a eu lieu le 29 septembre et le second jeudi 6 octobre.

En cause la volonté du gouvernement de renforcer le nombre de salariés dans ce secteur en flux tendu en permettant à des personnes non qualifiées, sans diplôme, d’intégrer ces structures qui ont en charge des enfants de 0 à 4 ans. A cela s’ajoute la possibilité de monter le nombre d’enfants confiés par salarié.

Des parents viennent chercher les enfants
Jusqu’à 15 h, les parents, grands-parents ou amis des familles ont dû récupérer les enfants de la crèche.

« Nous sommes déjà à cinq enfants par personnel et ils ouvrent la possibilité de monter à six ! Mais avec cinq enfants en bas âge c’est déjà tendu alors six, cela ne sera pas possible. Et l’ouverture à des personnes non diplômées n’est pas une solution. Si elles n’ont pas été formées, il faudra que nous le fassions en plus de notre travail qui, au regard de la réforme, ne va pas diminuer, bien au contraire », explique une des salariées de la Maison de l’enfant de Langres. Une réforme qui, pour la profession, résonne plus comme une dévalorisation de ses compétences et sui ne répond pas à ses besoins.

A Langres, les familles, prévenues une semaine à l’avance, se sont organisées pour permettre aux salariées de faire entendre leur voix. « C’est normal qu’ils se défendent ! Je les soutiens car ils font un travail exemplaire et sans eux il serait difficile de travailler », estime une mère de famille qui a pu s’arranger avec son employeur pour récupérer son enfant à 15 h. « C’est à l’image de tout ce qui se passe actuellement ! On ne donne pas la bonne réponse aux problématiques », estime quant à elle une grand-mère qui a pris la relève des parents pour l’occasion. « Une seule personne ne peut pas s’occuper correctement de six enfants de cet âge ! 

une mère sonne à la porte de la crèche
Les familles soutiennent massivement ce mouvement de grève jugeant cette réforme inadaptée.

Cette structure, qui appartient au groupe Liveli, filiale Petite enfance du groupe Sodexo, accueille 40 enfants et compte une équipe de 14 personnes en comptant la responsable. Or, en période de crise, la crèche est habilitée à recevoir jusqu’à 15 % d’enfants supplémentaires, sans renfort de personnel…

Patricia Charmelot

p.charmelot@jhm.fr

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