Covid : les sportifs vont être enfermés dehors
A compter d’aujourd’hui, les Haut-Marnais ont l’interdiction d’utiliser les vestiaires et autres équipements sportifs assimilés, et de proposer des buvettes, en application des mesures sanitaires Covid arrêtées par le préfet Joseph Zimet. Telles sont les nouvelles contraintes qui découlent du passage en zone rouge du département. Et elles affolent le monde sportif.
A partir d’aujourd’hui et pour une durée minimale d’un mois, « reconductible en fonction des indicateurs sanitaires », les sportifs haut-marnais n’ont plus accès aux vestiaires ni aux équipements assimilés de leurs installations. Cette interdiction est l’une des conséquences directes du passage en rouge du département, désormais considéré comme une zone de circulation active du virus.
Aussi, depuis le début de semaine, les demandes de dérogation affluent sur les bureaux de la Préfecture. Les clubs s’affolent, toutes tailles et toutes disciplines confondues, à la recherche de solutions pour continuer à essayer de pratiquer leur sport dans des conditions acceptables. « Nous ne sommes pas des ayatollah, tient à rassurer Reynald Ben Mir, le directeur de cabinet du Préfet. En mettant cette mesure en place, l’idée est d’avoir la maille la plus fine pour essayer de limiter la propagation du virus. Nous allons étudier chaque demande pour trouver des solutions avec les associations ».
Un protocole pour chaque demandeCe sont les municipalités qui sont chargées de faire remonter les demandes, après avoir été sollicitées par les différents clubs. A Chaumont, toutefois, la ville a pris l’initiative de demander des dérogations pour les compétitions, ainsi que pour les sports de plein air. C’est ce que confirme Jessica Goulin, adjointe au Maire en charge des sports. « Depuis lundi, nous travaillons là-dessus. Chaque demande est accompagnée d’un protocole, pour rassurer les autorités. J’espère que nous obtiendrons des réponses rapides », détaille-t-elle. L’élue précise néanmoins que des dérogations ne seront pas demandées « pour tout et tout le monde, sans quoi la fermeture des vestiaires ne sert plus à rien ».
A Langres, à l’exception du club de rugby, la ville n’a pas reçu de demande. Mais elle sait que les associations, pas encore en ordre de bataille, vont la solliciter très prochainement. Quant à Saint-Dizier, « en attente de directives », il espère en savoir davantage sur la conduite à tenir dans les prochains jours.
Sur le terrain, hier, l’heure était aussi au doute, entre agacement et panique. Chacun a confié le sentiment d’être livré à soi-même et dans le flou. Au-delà de l’avenir de leur pratique, certains craignent même pour la santé de leur association, à l’heure du renouvellement des licences et de la fermeture des buvettes, deux postes clés dans la trésorerie des uns et des autres.
Delphine Catalifaud