Covid : la vague Omicron submerge l’école

La nouvelle journée de grève dans l’Education nationale, ce jeudi 20 janvier, n’a, comme sur l’ensemble de la France, guère été suivie dans le Grand Langres. L’école, en revanche, subit désormais de plein fouet la vague Omicron.

Comme sur l’ensemble du territoire national, la deuxième journée de grève, qui n’avait été relayée par aucun syndicat d’ampleur, n’a guère été suivie, ce jeudi 20 janvier, par les personnels scolaires du Grand Langres. C’est ce qui a pu être constaté, notamment, à l’école Langres-Marne, où l’ensemble des cours se sont tenus normalement, tous les instituteurs répondant présent à l’appel. Mais la situation est loin, pour autant, d’être à la normale. La vague Omicron submerge en effet depuis quelques jours les écoles grand-langroises.

Présente ce jeudi matin à l’école de Rolampont, l’inspectrice de l’Education nationale (IEN) de Langres reconnaît une situation compliquée. « Le nombre de cas positifs est élevé parmi les élèves. Mais les enseignants sont aussi touchés. il y a notamment plusieurs professeurs absents à l’école Jean-Duvet de Langres », a indiqué Cindy Stoehr, qui explique suivre quotidiennement la situation. « J’ai réuni en visioconférence l’ensemble des directeurs d’école de la circonscription ce mardi pour leur expliquer que je leur demande naturellement d’assurer la continuité pédagogique. Attention, cela ne signifie pas faire classe deux fois, ou refaire toutes les manipulations, simplement transmettre les activités et garder le contact avec les élèves et les familles ».

Deux centres d’accueil sont rouverts

Selon nos informations, pas moins de sept enseignants (sur douze) étaient ainsi malades, ce jeudi, à l’école Jean-Duvet. Du côté des élèves, la problématique s’amplifie également. « J’ai la moitié de ma classe qui est absente, comme lors de la première vague », confie, par exemple, Maxime Torchala, instituteur de la classe de CM2 de Rolampont. Confrontée à cette nouvelle dynamique épidémique, Cindy Stoerh a décidé la réouverture, effective depuis ce jeudi, de deux pôles d’accueil des enfants des personnels estimés prioritaires (travaillant, notamment, en centre hospitalier). Le premier se trouve à Langres, à l’école Jean-Duvet, et le second à Bourbonne-les-Bains.

Quelques parents d’élèves estiment que des mesures plus drastiques devraient être prises face à cette recrudescence. « Il y a beaucoup de cas positifs à l’école de Rolampont. Pourquoi ne ferme-t-on que l’école Lafayette de Chaumont, et pas certaines des petites communes tout aussi touchées », s’est interrogée Magali devant la grille d’entrée. « Le directeur académique et le préfet sont informés de l’ensemble des chiffres et prennent leurs décisions en conséquence », a certifié Cindy Stoehr. Reste que, grève ou non, la fatigue est palpable. « Je comprends leur ras-le-bol », a conclu Elodie, maman de Mya (CM2) et Louanne (CP), à Rolampont. Et la vague, c’est à craindre, ne fait que commencer à s’élever…

N. C.

n.corte@jhm.fr