Covid : J’ai testé pour vous… l’autotest
Depuis le 12 avril, les autotests sont autorisés à la vente même si, pour l’instant, on ne les trouve pas dans toutes les pharmacies. Nous l’avons testé pour vous. L’utilisation de ce test nasal est simple. Mais a-t-il une réelle utilité ?
L’autotest complète depuis quelques jours la stratégie de dépistage pour lutter contre l’épidémie de coronavirus. Ce n’est donc qu’un outil parmi d’autres et ne remet nullement en cause les tests antigéniques pratiqués dans les pharmacies ou encore les PCR réalisés dans les laboratoires. Nous avons testé cet autotest. En l’ayant sur soi, ou à son domicile, on voit tout de suite son avantage majeur : celui d’être fait à n’importe quel moment. Il me semble opportun de me tester avant d’aller à tel ou tel endroit ? En 20 minutes (car il faut attendre 15 minutes pour la lecture du résultat), le tour est joué. Très pratique en effet. En sachant bien sûr que la négativité du test n’est pas un sésame pour faire tout et n’importe quoi. Les gestes barrières restent, comme d’habitude, de rigueur.
Bien respecter les consignes
L’autotest est facile d’utilisation à la condition de bien lire les consignes surtout pour la partie prélèvement. C’est un test nasal mais attention ce n’est pas un test nasopharyngé. On ne vous demande surtout pas (ce serait dangereux), de reproduire le prélèvement qui est effectué dans le cas d’un test antigénique ou d’un PCR qui ne peut être réalisé que par un professionnel.
Là, il faut introduire l’écouvillon (un grand coton-tige) de 2 à 4 cm dans la narine et faire des rotations (au moins pendant 15 secondes) pour bien prélever la matière. Selon l’autotest dont il s’agit, il faut prélever dans une ou les deux narines. La suite est assez simple à la condition, une nouvelle fois, de bien respecter les étapes : l’écouvillon est plongé dans la dosette où il y a un diluant. Respectez bien les temps indiqués sur le mode d’emploi. La dosette et son bouchon doseur servent ensuite à mettre quelques gouttes de liquide sur la cassette, petite plaquette en plastique qui va nous permettre de lire le résultat. Pour notre test, c’était au bout de 15 minutes, pas plus surtout. Facile d’utilisation, l’autotest ne nécessite aucune connaissance particulière. On peut s’en servir en tout lieu et à tout moment. C’est son gros avantage.
Se surveiller
Mais quelle est sa réelle utilité ? Il permet peut-être de se rassurer et de se surveiller. Ou alors aura-t-il vocation à être utilisé dans le cadre d’un dépistage collectif. En cas de symptômes, il est toujours impératif d’aller faire un test en pharmacie ou en laboratoire. On se sent toujours plus rassuré entre les mains de professionnels. D’ailleurs en cas de positivité de notre autotest, direction le laboratoire pour effectuer un PCR nasopharyngé. L’autotest a le mérite d’exister mais ce n’est en aucun cas l’alpha et l’oméga du dépistage.