Coutellerie et monde animal : une exposition au musée

Jeudi 4 avril, avait lieu l’inauguration de l’exposition “Animalia, la coutellerie et le monde animal”, au musée de la coutellerie. Après avoir remercié les autorités présentes et excusé les absents, Thierry Ponce dans son discours n’a pas tari d’éloges envers les nombreux interlocuteurs qui, en moins de trois mois, ont pu monter l’exposition temporaire. En premier lieu, ont été remerciés, le personnel du musée, sous la direction de Cécile Dehan, responsable du pôle culture et son nouveau directeur Benoit Garnier, les services techniques, encyclopédies vivantes, la société Com et stick de Nogent pour la signalétique avec un très joli visuel et tous les acteurs qui ont alimenté par des prêts ou des dons les magnifiques pièces de coutellerie en particulier les Meilleurs ouvriers de France (MOF) qui font de cette exposition le reflet de la richesse du savoir-faire du bassin coutelier nogentais sous toutes ses formes. D’autres interlocuteurs ont pris la parole, Patrick Prodhon adjoint à la Culture, Cécile Dehan, Benoît Garnier et Guillaume Thirard, sous-préfet et secrétaire général de la préfecture de Haute-Marne, qui ont vanté les mérites de tout un chacun, en particulier les partenaires majeurs qui font de cette exposition déjà une réussite.

Des pièces de coutellerie exceptionnelles sont exposées, utilisées dans des domaines liant l’homme et l’animal, mais aussi des prothèses animales. On peut y retrouver une roue à chiens ou un manège à baudets sortis des réserves du musée nogentais pour être mis en lumière. D’autres pièces exceptionnelles comme des ciseaux à broder papillon ou chat, réalisés par des MOF et bien d’autres pièces rares.

Les artisans couteliers ont régulièrement utilisé l’image et la symbolique de l’animal pour orner leurs créations que ce soit en cisellerie ou en coutellerie de table. D’autres pièces sont destinées aux soins des bêtes, comme le toilettage avec des forces de tonte, ciseaux de toilettage ou à marquer ou tampons à marquer. Pour le cheval, on retrouve des ciseaux à crins, des rainettes, ou des couteaux de cavalier ou de charretier. Pour la pêche, on note peu de pièces destinées au milieu halieutique sinon des dégorgeoirs ou des “crocodiles” permettant de rectifier une mouche détériorée, des couteaux de pêcheurs ou de marin. La pêche inspire aussi les couteliers dans leurs recherches formelles comme en témoigne “Le Balibeux” avec l’incrustation d’une mouche de pêche en son manche. Le couteau reste indissociable de la chasse avec des déclinaisons diverses, comme les couteaux multi-lames, ou à dépecer, dagues-épieu. Depuis la création de l’école vétérinaire en 1765, de nombreux instruments spécifiques ou dérivés de la médecine humaine voient le jour comme le trocart, la pince de Chappat ou celle de Berten et maintenant les prothèses pour chiens ou chats.

Egalement dans les matières animales utilisées, on retrouve des os, de la corne, de l’ivoire et de l’écaille, nacre ou bois de cerf pour les manches.

Cette exposition se veut le reflet de la richesse du savoir-faire coutelier du bassin nogentais. Vous y retrouverez des créations originales, du XVIIIe au XXIe siècle, avec des modèles jamais exposés.

L’exposition permanente, et l’exposition temporaire “Animalia” sont visibles au musée coutelier de Nogent, place Charles-de-Gaulle, du mardi au dimanche, de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h.