Cousinade de la famille Grataroli : le fruit d’un patient travail de recherche

De joyeuses agapes quelque peu particulières se sont déroulées, dimanche 23 octobre à midi, dans la salle des fêtes. Les invités étaient tous cousins, petits-cousins avec, pour dénominateur commun, leur patronyme : Grataroli. Nombre d’entre eux se sont rencontrés pour la première fois.

« Il a fallu attendre 72 ans pour parvenir à cette rencontre », a confié Marcel Curé de Cerisières, qui a réalisé un arbre généalogique du nom de famille que portait sa maman : Marie-Rose Grataroli qui a résidé à Soncourt-sur-Marne. Pas moins de huit années, d’intenses recherches, ont été nécessaires pour parvenir aujourd’hui à ce nombre de 1 106 ascendants de cette immense famille aux racines italiennes.

Création d’Arlequin

En 1590, il est noté le décès, à Bâle, du professeur de médecine Gugliemo Grataroli ascendant des Grataroli. Originaire de Venise, cette riche famille s’est installée à San Giovanni Bianco où les frères Grataroli ont créé les personnages de théâtre Scaramouche, Pantaléone, Zani et surtout Arlequin. Ils ont également fondé la maison d’Arlequin qui est un musée consacré à ce célèbre personnage de la comédie dell’arte à Bergame. En 1909, lors d’une vague d’émigration, nombre d’entre eux sont venus en France dont Antonio, Dominico, Giovanni qui se sont installés en Haute-Savoie travaillant au service des chemins de fer avant d’arriver en Haute-Marne, comme employés dans le bâtiment et le bûcheronnage. Cette grande famille s’est peu à peu séparée pour différentes raisons. La passion de Marcel pour la quête de ses racines maternelles a été confortée par l’aide précieuse d’André, Monique et Dominique Grataroli, la fille d’André, de Soncourt-sur-Marne. La famille a vécu, ce dimanche, des instants d’émotion mêlés d’enthousiasme. Les cousin(e)s Grataroli du Loir-et-Cher, de Lozère, Andelot, Moëslains, Bologne, Ancerville et Soncourt étaient heureux de se voir.

Au-delà d’un simple repas de bienvenue, ces cousins ont savouré la rencontre à plusieurs titres. Ils ont découvert sur un mur l’immense arbre généalogique, dévoré des yeux les moult albums de photos de famille, de la littérature relative à Arlequin. Les appareils photos ont immortalisé sans retenue ces instants fraternels. De liens se sont tissés. Les cousins se sont dits comblés de cette journée et ont remercié Marcel, à l’initiative de cette rencontre, qui va poursuivre ses recherches.