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Cousances-les-Forges : le staff médical et paramédical se renforce

Julien et Lorène ont ouvert leur cabinet début janvier;

Le dynamisme d’un village se mesure, entre autres, à sa capacité à accueillir de nouveaux habitants et à se doter d’une équipe médicale la plus complète possible. Cousances-les-Forges coche les deux cases. Après la téléconsultation médicale, puis l’installation récente d’un médecin dans l’ancienne mairie, un kinésithérapeute et une orthophoniste vont soigner les maux des habitants.

Dans le rôle du kiné et ostéopathe, Julien Perez, 37 ans. Le jeune homme est originaire de Chamouilley, mais c’est à Bruxelles que s’est déterminé son choix professionnel : devenir kinésithérapeute. En Belgique, deux sortes de formation sont proposées aux étudiants, l’une à l’université, l’autre en haute école. Lui a choisi le cursus universitaire qu’il a intégré après tirage au sort. Après quatre ans d’études, il a obtenu un master et son autorisation d’exercer en France a été validée par une commission réunie à Strasbourg. De multiples stages sur des publics différents l’ont confronté à la réalité médicale à Bruxelles. Il a terminé son cursus par quatre mois de cours et neuf mois de stage, dont un mois à Saint-Dizier, à l’hôpital André-Breton, avant de présenter son mémoire. Il a ensuite commencé à exercer en cabinet libéral à Bruxelles pendant deux ans et a débuté une spécialisation en kinésithérapie sportive, en parallèle de son activité. Son expérience dans le domaine sportif s’est étendue au club de foot d’Anderlecht, en première ligue belge, à une salle de sport “5 étoiles” en qualité de coach sportif et enfin au centre de formation du Racing-club de Lens.

Il a peaufiné sa pratique professionnelle en travaillant un an, en Martinique, comme assistant de cabinet. A son retour en métropole, il a souhaité aborder une vision plus globale de la pathologie des malades et leur apporter des solutions complémentaires, Julien a ainsi suivi en parallèle des études d’ostéopathie, à raison de quatre à six jours par mois pendant quatre ans à Rennes, dans une école dédiée aux professionnels de santé.

D’abord tournée vers le marketing, puis…

Dans le rôle de l’orthophoniste, Lorène Perrin, 34 ans. Si la jeune femme est originaire de Ceffonds, elle puise elle aussi ses racines à Chamouilley. Bien loin du monde médical, elle se destinait au marketing après avoir étudié dans une école de commerce, dont une année passée aux Etats-Unis. Son stage de fin d’études l’a conduite à Bruxelles où elle a travaillé trois ans.

Le déclic pour son changement d’orientation professionnelle s’est produit quand Lorène a rejoint Julien en Martinique : « Je le voyais aider les gens, je voulais me sentir utile », se souvient-elle, « je n’appréciais plus d’être derrière un ordinateur, supportant la pression d’un supérieur, avec des objectifs à atteindre, je souhaitais être au contact des gens et je me suis rendue compte que le monde de l’entreprise n’était pas fait pour moi ». Le côté libéral l’a également tentée, supposant plus de flexibilité dans son emploi du temps.

La jeune femme entreprend alors des études de logopède* en Belgique, à Saint-Ghislain, près de Mons. Après trois ans, elle valide son diplôme belge grâce à des stages d’équivalence en France.

Lorsqu’on évoque le métier d’orthophoniste, on pense aux enfants dyslexiques mais le champ d’intervention est beaucoup plus vaste. Il concerne aussi les malades atteints de cancers ORL, de pathologies vocales ou de maladies aux noms terrifiants comme Alzheimer ou Parkinson. Le champ d’intervention de l’orthophonie s’est plus récemment élargi aux troubles de l’oralité ou encore aux troubles des fonctions oro-myo-faciales pour lesquels la prise en charge est réalisée en étroite collaboration avec les orthodontistes. « En général, je reçois les patients deux fois par semaine, entre 30 et 45 minutes selon la pathologie », explique Lorène, « il est préférable de maintenir un rythme intensif, meilleurs sont les résultats. Les études montrent qu’après six mois de prise en charge, la motivation baisse. L’intensité des séances est d’autant plus importante dans le cadre des AVC (Accidents vasculaires cérébraux) où les trois premiers mois sont cruciaux pour stimuler la plasticité cérébrale ».

Julien et Lorène partagent une passion commune, celle des voyages. Avant de s’installer dans leur cabinet cousançois où se déroulaient des travaux placés sous la surveillance de leur famille, ils ont voulu effectuer un tour du monde. Partis la “bouche en cœur”, sans réelle préparation hormis les incontournables vaccins, louant un van ou circulant en bus, ils sont passés de Singapour à l’Australie, de la Nouvelle-Zélande au Chili, de l’Argentine à la Bolivie et au Pérou. Ils ont vécu des expériences extraordinaires, avec des gens extraordinaires de simplicité et d’altruisme. En Amérique du Sud, outre le profond décalage culturel, ils ont expérimenté le “déconfort”, dormant avec une unique couette par 5° C, constatant le manque de services de soins et les autochtones leur confiant : « Nous, on va à l’hôpital pour mourir ». « Les plantes comme la coca sont souvent leurs seuls remèdes », explique Julien, « mais c’est très efficace et surprenant. Au Pérou, on a fait un trek en montagne qui a failli mal tourner car le soleil m’a tapé dans les yeux, à la limite de la brûlure. Une dame m’a appliqué des plantes médicinales sur les yeux, je suis resté une journée complète dans le noir et ça s’est remis ».

Julien et Lorène ont fait le choix de s’installer à Cousances-les-Forges pour privilégier l’ancrage familial, mis à mal par les années Covid. Avec l’ouverture de leur cabinet, leurs objectifs seront atteints : exercer un métier qui leur plaît tout en restant à proximité de leurs proches.

*Logopède désigne l’orthophoniste en Belgique.

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