Course des remparts (18e édition) : Ricardo au top, Debrosse dominateur
Après une Corrida du jhm couronnée de succès, les remparts de Langres se sont à leur tour animés au rythme des foulées, samedi 16 septembre : Anthony Ricardo a dominé les 9 km de la course des remparts, quand le jeune Loris Debrosse a surclassé la concurrence sur le 3 km.
La course à pied est décidément une recette qui marche en Haute-Marne. Plus de 600 coureurs, enfants, jeunes et adultes, se sont présentés dans la cité lingonne, à l’occasion de la 18e course des remparts.
Le Langres Athlétisme Club Sud Haute-Marne pouvait être fier de l’organisation : l’ambiance était, comme toujours, bon enfant et festive, comme une grande fête du sport. La présidente du club, Sari Varney, en a fait un résumé simple, mais tout à fait juste : « une belle réussite ! » Les enfants ont ouvert le bal de la journée et ont été accompagnés par la marraine de l’évènement, Eugénie Morel, qui sort d’une année réussie (voir interview ci-dessous).
3 km : l’avion de chasse Loris Debrosse
Comme le veut la coutume à Langres, les départs ont été donnés à l’arquebuse. Le coup de feu est spectaculaire et a sans doute eu pour effet de donner un coup de fouet aux coureurs. Cela a semblé être le cas pour Loris Debrosse : le benjamin a vite pris ses distances avec ses petits camarades pour l’unique tour des remparts prévu ce samedi. Sa foulée, régulière mais suffisamment agressive, lui a donné un joli matelas d’avance sur ses poursuivants après les remparts, Marceau Cornuel et Florian Boulanger.
Les deux derniers cités représentaient finalement la seule incertitude concernant les premières places : les deux minimes n’ont jamais pu contrarier la domination totale de Loris Debrosse, qui a été le seul à passer sous la barre des onze minutes (10’46”).
Derrière le vainqueur indiscutable du jour, Marceau Cornuel a franchi la ligne en 2e place (11’11”), Florian Boulanger 3e (11’39”).
Chez les féminines, la tunique du Langres Triathlon a brillé sur les remparts par le biais de Romane Hauty : en l’absence de la favorite désignée, Marie Combier-Gorisse, les jeux étaient ouverts pour lui succéder sur le 3 km. Elle a achevé la course en 11e place, première chez les féminines, avec un chrono plus que correct (13’17”). Elle est passée à deux secondes du Top 10.
9 km : Anthony Ricardo retrouve son niveau sur les remparts
Pour clôturer cette joyeuse soirée, le clou du spectacle a été gardé pour la fin : la gratin de la course à pied de Haute-Marne s’est rassemblé pour en découdre. Paul Rousselot a brillé par son absence sur la course, même s’il est venu encourager ses copains (sans sa casquette jaune fétiche).
Pour le reste, l’affiche était alléchante : Anthony Ricardo, qui monte en puissance depuis sa grosse blessure du printemps ; les frères Ronan et Guillaume Wertz, souvent performants en trail ; Andy Viry et autres.
Les arquebusiers ont enclenché le coup de feu et les presque 430 coureurs se sont élancés ! Dès le départ, un TGV a pris l’apparence d’Anthony Ricardo : à l’entrée des remparts, le Haut-Marnais licencié dans l’Aube comptait un petit boulevard d’avance sur les deux outsiders qu’étaient Hugo Boudot et Sébastien Siron.
Le leader était déchaîné : son premier tour lui valait une grosse trentaine de secondes d’avance sur Hugo Boutot, qui a fini par distancer Sébastien Sirot.
Les deux premiers rangs ont été réservés, comme si une étiquette en leur nom y avait été aposée, à un Anthony Ricardo impérial et un Hugo Boudot solide. Le podium était-il joué ? Pas totalement.
Car Sébastien Siron, lâché par son compagnon des deux premiers tours, a dû surveiller dans ses “rétroviseurs” (un outil bien pratique s’il en est) pour voir Ronan Wertz tenter de revenir. Mais il a tenu bon. Anthony Ricardo s’est imposé avec l’art et la manière en 27’32”, loin devant Hugo Boutot (29’26”) et Sébastien Siron (29’56”).
Au classement des dames, la victoire est revenue à Maëlis Balland, qui remettait sa victoire de 2022 en jeu. Elle était opposée à Julie Gallien, sortie d’un record personnel sur dix kilomètres à la Corrida du jhm. Mais une chute en cours de route l’a empêchée de livrer bataille avec Maëlis Balland. Les deux premières féminines ont terminé respectivement 21e (33’29”) et 30e (34’08”).
Signe que tout était fait pour que la réussite soit totale : la pluie a décidé de laisser tranquille le pays de Langres, pour une soirée toujours aussi propice aux sourires.
Bastien Dauby
b.dauby@jhm.fr
Questions à Eugénie Morel (marraine de la course des remparts)
« La passion de l’athlétisme »
jhm quotidien : Comment s’est décidée votre venue sur la course des remparts en tant que marraine ?
Eugénie Morel : « J’ai fait mes premiers pas ici étant petite et ça me tenait énormément à cœur d’être présente. C’est une première pour moi en tant que marraine, mais c’est surtout une fierté ! Ça m’a fait quelque chose de prendre le départ avec les jeunes. On m’a transmis la passion de l’athlétisme très tôt. J’espère vraiment que tout le monde s’est amusé ! »
jhm quotidien : Quelle a été votre contribution sur cette course des remparts, dans votre rôle de marraine ?
E. M. : « J’ai principalement été là pour amuser les plus petits, avec qui j’ai couru. J’étais heureuse de me dire qu’en étant avec eux, je transmettais le goût et même la passion de l’athlétisme. J’espère que cette présence permettra d’éveiller des vocations et pourquoi pas d’inciter les plus petits à se lancer dans cette voie. »
« Beaucoup de potentiel »
jhm quotidien : Pourriez-vous nous raconter votre palmarès depuis le début de l’année ?
E. M. : « Le début d’année a été assez compliqué, car je n’ai pas obtenu les résultats que j’espérais. Je m’étais pas mal de questions sur moi et j’ai eu quelques doutes sur mon niveau. Mais l’entraînement a continué et il m’a fallu enchaîner. J’ai battu deux fois mon record sur 800 m, puis une dernière fois, début août, sur un meeting à Vicenza, en Italie, en 2’02”. »
jhm quotidien : Vous qui êtes née à Langres, vous prenez maintenant part à des meetings à l’étranger. Que pensez-vous de l’avenir de l’athlétisme haut-marnais ?
E. M. : « Je pense qu’il y a beaucoup de potentiel ! La petite Inès, qui a gagné sur la course enfant, avait l’air de beaucoup en vouloir pour aller chercher sa victoire. Elle m’a impressionné pour tout dire. Il faut que les courses perdurent, car ce n’est pas toujours évident. J’imagine que, dans la région, le sport a de l’avenir. Et j’espère qu’il y aura une bonne relève ! »
Recueillis par B. D.
Les déclarations
« Le dernier tour à fond »
Anthony Ricardo (vainqueur sur 9 km) : « C’est cool ! J’ai fait une bien meilleure course aux remparts qu’à Chaumont. Cette semaine, j’étais sur une phase de travail. Et je suis très content, car je sens que je retrouve mon niveau d’avant blessure jour après jour. Je me suis vite retrouvé seul dès le départ, même si je n’aime pas vraiment être esseulé. J’ai gardé un bon rythme sur les portions plus sinueuses. »
Hugo Boudot (2e sur 9 km) : « Je connais un peu Anthony et je savais très bien qu’il y avait un certain écart de niveau entre lui et moi. Lui avait déjà réussi à passer sous les 30 minutes sur dix kilomètres, moi pas encore. Il est parti devant et j’ai joué ma deuxième place avec Sébastien (Siron), avec qui j’ai pu gérer mon allure avant de m’échapper. »
Sébastien Siron (3e sur 9 km) : « Hugo était trop rapide pour moi. Sur les deux derniers tours des remparts, j’ai senti que j’étais parti un peu vite, donc il a fallu que j’adapte mon effort. Ronan (Wertz) revenait un peu, donc je devais résister sur la fin. Je ne le voyais pas trop, mais il a fallu que j’assure le coup, pour un podium qui me ravit. »
Maëlis Balland (1re féminine sur 9 km) : « L’année dernière, j’avais déjà gagné chez les féminines. Je suis donc revenue logiquement ici pour refaire le même résultat, et j’ai réussi à faire à peu près le même chrono qu’il y a un an. Je n’ai cette fois pas franchi la ligne avec mon papa, je suis partie avec mon allure. J’entendais que Julie (Gallien) n’était pas loin. Donc j’ai passé le dernier tour à fond. »
Loris Debrosse (vainqueur sur 3 km) : « Au début, mes adversaires étaient proches de moi. Comme je savais que j’avais le rythme pour gagner, j’ai fini par faire l’effort pour m’en aller. Le parcours était top et j’ai pu dérouler. »
Romane Hauty (1re féminine sur 3 km) : « Ça faisait longtemps que je n’avais pas été première sur la course des remparts ! C’était un peu dur, mais le parcours était un peu plus simple : l’année dernière il y avait beaucoup de gravillons autour des remparts. Cette année non, donc tout s’est bien passé. »
Recueillis par B. D.