Couper l’éclairage public oui mais…
On voit fleurir en ce moment des délibérations entérinant le choix des communes de réduire l’éclairage public. Pour quel gain ? Le Sded (syndicat départemental énergie et déchets) peut faire le calcul pour les communes.
Le syndicat départemental énergie et déchets a un pan de son activité dédié à l’énergie et donc à l’éclairage public. Dans ce domaine, il travaille pour ses communes adhérentes et gère aujourd’hui quelque 44 000 points lumineux sur toute la Haute-Marne. Comment intervient-il ? En aidant les investissements des communes (entre 50 et 70 %) en matière d’effacements des lignes aériennes mais aussi de modernisation des matériels et technologies d’éclairage public.
Des appels à la pelle
Le syndicat assure aussi la maintenance selon des règles bien déterminées. La facture de consommation, elle, est réglée par la commune. Depuis début septembre, le Sded confirme être fortement sollicité, « une centaine de demandes » de communes en lien avec l’éclairage public. Nombreuses sont celles à vouloir le couper ou le restreindre en pensant faire d’importantes économies.
Mais le Sded, par la voix de Maurice Dartier, vice-président et du directeur, François-Xavier Deschervois, invite les maires à la prudence. « Quand la commune a des points lumineux en led avec abaissement programmé, le gain est quasi nul », explique le syndicat qui est là « en tant que conseil technique. » Il peut calculer pour les communes le gain obtenu en cas de coupure volontaire. En clair, il ne faut pas faire n’importe quoi. D’autres économies d’énergies sont à trouver sur d’autres postes comme le chauffage, l’éclairage intérieur voire les consommations liées à l’informatique.
Envrion 150 communes sont en attente
Lorsque le matériel est vieillissant, ça peut alors valoir le coup en sachant qu’en Haute-Marne il reste encore « 1800 points lumineux équipés de lampes à vapeur de mercure qui sont interdites aujourd’hui. » La sobriété énergétique ? « Nous y œuvrons depuis 2008 en incitant les communes à évoluer vers du matériel performant en matière d’éclairage public », rappelle François-Xavier Deschervois. Depuis 2008, le Sded a investi (aux côtés du GIP et d’EDF) quelque 20 millions d’euros dans l’éclairage public des communes. « 150 communes sont encore en attente », dit Maurice Dartier, « nous traitons entre 1500 et 2000 points lumineux par an. »
C. C.