Commentaires (0)
Vous devez être connecté à votre compte jhm pour pouvoir commenter cet article.
Coupe franche et nette d'arbres route de Treix

Coupe franche et nette d’arbres route de Treix

Coupe franche et nette d'arbres route de Treix
Les coteaux boisés route de Treix concernés par la coupe dès lundi 4 décembre.

La RD161, direction Treix, va être bloquée jour et nuit à compter du 4 décembre, et pour deux semaines. En cause : l’abattage, sur deux hectares, d’arbres devenus dangereux, fragilisés par la sécheresse.

Sur un peu plus d’un kilomètre linéaire, la sécurité de la RD161 est mise à mal, tant pour les automobilistes que pour les promeneurs éventuels. La forêt adjacente de part et d’autre, composée de pinacées et de feuillus, a souffert de la sécheresse. « Les pins sont secs, il n’y a plus d’épines. Les feuillus, tels les hêtres, rendus fragiles par le manque d’eau, sont attaqués par des cochenilles et des champignons », détaille Lucas Cornuau, de l’Office national des fôrets. Il faut quasiment raser « à blanc ». Pierre Etienne, adjoint à l’Environnement et à l’Urbanisme à Chaumont justifie la méthode. « La route sera coupée jour et nuit pendant deux semaines. C’est un sacrifice nécessaire pour la sécurité de chacun, le temps de la gestion des déchets, débris, et évacuation des gros bois. Cela va impacter le paysage, nous en sommes conscients, mais la forêt est vraiment en souffrance ».

Faire et refaire, c’est coûteux

L’évolution des conditions climatiques complique sérieusement le travail d’entretien des forêts. « On a essayé l’abattage goutte à goutte, en intervenant uniquement sur les arbres très fragiles pour préserver le paysage, éviter les longues nuisances. Mais il fallait tout reprendre un an après, le reste de la forêt s’étant à son tour dégradé. Economiquement, c’est plus lourd », explique Pierre Etienne. 

Ce genre de grandes coupes rapporte à la Ville environ un tiers de ce que cela lui coûte. Le bois abattu sera trié et revendu aux scieries locales dans un rayon maximal de 300 kilomètres autour de Chaumont. Il sera en grande partie revalorisé pour l’industrie (à peu près 300 m3) en panneaux de particules, papier et carton, etc. Le reste partira en bois d’oeuvre (environ 90 m3), du hêtre essentiellement. La Ville réfléchit actuellement à recycler une part de ces découpes pour alimenter sa chaufferie biomasse.

Attendre et laisser faire la nature

Rien, actuellement, n’est en mesure d’enrayer les dégâts causés par les sécheresses. Lorsque les zones déboisées sont susceptibles d’accueillir de nouveaux plants, une réflexion est menée par l’ONF et cinq ou six essences résistantes aux écarts de température sont implantées. « Mais on n’est jamais sûr de rien. En revanche, ce qui est certain, c’est qu’ici, route de Treix comme ailleurs, la nature se réensemence d’elle-même. Les espèces pionnières ne tardent pas à se réintroduire, telles les noisetiers, et les bois blancs type bouleaux ».

Patience donc route de Treix, la forêt finira par se rhabiller.

Elise Sylvestre

Sur le même sujet...

Bourmont
Les écoliers à la découverte de la bioéconomie
Environnement

Les élèves de l’école primaire ont participé à une animation sur le thème de la bioéconomie, vendredi 19 avril, au matin. C’est l’association Terre avenir, agréée Aecep (Association éducative complémentaire(...)

Montier-En-Der
Concours du festival de Montier : derniers jours pour s’inscrire
Environnement

Le concours du Festival international de photo animalière et de nature de Montier est encore ouvert jusqu’au 30 avril. Avis aux passionnés ! Il ne reste plus que six jours,(...)

Langres
Intempéries : le maraîcher Xavier Deleau scrute le ciel
Environnement

Températures négatives, averses de grêle, pluie abondante… Le ciel est capricieux et les producteurs de fruits et légumes ne sont pas sereins. Xavier Deleau, maraîcher installé au pied des remparts(...)