La coupe du monde au Qatar, « un scandale », pour Laurence Robert-Dehault
Politique. La députée de Haute-Marne Laurence Robert-Dehault fait partie de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée. Elle a eu à examiner les conditions dans lesquelles se déroule, à compter de ce dimanche, la coupe du monde de foot et donne son avis.
Au sein de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale, les députés ont eu à se positionner sur un point très précis lié à la coupe du monde de foot qui s’ouvre ce jour au Qatar. « 210 militaires français sont partis au Qatar pour des missions de sécurité. Il s’agissait d’examiner un protocole pour encadrer leur déplacement là-bas », explique Laurence Robert-Dehault, la députée de Haute-Marne qui fait partie de cette commission. « En cas de problèmes ou de fautes commises sur place, notre souci a été de savoir ce qu’il adviendrait de nos militaires car les lois sont tellement différentes », souligne l’élue. Le groupe Rassemblement national auquel elle appartient a voté contre la fameuse convention.
Pour cette coupe du monde, l’Etat français se fait « balader »
Mais plus globalement, Laurence Robert-Dehault rejoint ceux qui considèrent que cette coupe du monde au Qatar « est un scandale ». Scandale écologique et humain avec les milliers de morts lors des travaux pharaoniques, « et des experts tentent de nous faire croire qu’il n’y a eu que 50 morts alors qu’il y en a eu 6 500 », relève la députée.
Elle estime aujourd’hui que l’Etat français se fait « balader » car « on vend nos Rafale au Qatar et nous leur achetons du gaz. » Laurence Robert-Dehault consent que c’est lors de l’attribution de la coupe du monde au Qatar que l’erreur a été commise.
« La France accepte tout »
Aurait-elle souhaité que la France n’envoie pas son équipe ? La députée ne va pas jusque-là mais critique le fait que la France accepte tout, « les femmes devaient pouvoir sortir normalement. La vente d’alcool devait être autorisée aux abords des stades. Et ce n’est plus le cas », déplore-t-elle. A titre personnel, elle ne regardera pas les matchs de la coupe du monde. Le boycott souhaité par certaines communes ou grandes villes ? « Que chacun puisse faire comme il le souhaite », conclut Laurence Robert-Dehault.
C. C.