Coupe d’Europe : le CVB voit complètement flou
L’aventure européenne du Chaumont VB 52 Haute-Marne pourrait bien se finir avant même d’avoir commencé. Dans l’incertitude totale sur l’issue de leur seizième de finale de la coupe CEV, dont le match aller à Maaseik aurait dû se disputer mardi, les dirigeants cévébistes attendent une position plus claire de la part de la CEV.
Alors que le Chaumont VB 52 Haute-Marne est à l’arrêt et tente de passer au mieux cette période difficile pour le club, dont le nombre de cas positifs au coronavirus au sein du groupe professionnel a encore augmenté ces derniers jours, les Cévébistes doivent pourtant poursuivre la gestion d’une saison qui, elle, ne s’est pas interrompue.
Hier, ils étaient désormais vingt personnes (sur 23 tests effectués) à avoir contracté le virus. Beaucoup ont développé des symptômes, même si personne, fort heureusement, n’a eu la nécessité d’être hospitalisé. Mais entre l’isolement des uns, la fatigue des autres et la saison qui continue, les dirigeants chaumontais ne bénéficient pas forcément d’un repos très réparateur.
Au programme notamment des dirigeants ces derniers jours : la coupe d’Europe et le seizième de finale de la coupe CEV face aux Belges de Maaseik dont l’issue est loin d’être finalisée aujourd’hui. Première interrogation : quel résultat sera entériné pour le match aller ? Mardi, le CVB 52 devait, en effet, se rendre à Maaseik mais a officialisé auprès de la CEV (Confédération européenne de volley en charge des compétitions) son impossibilité d’honorer ce rendez-vous pour cause sanitaire. « Cela a engendré une légère fâcherie de la part de nos adversaires belges qui ont dû également effectuer des tests sur leurs propres joueurs, comme le règlement européen l’exige trois jours minimum avant chaque match, alors qu’ils s’attendaient à ce que l’on déclare officiellement forfait, précise le président cévébiste Bruno Soirfeck. Mais ce n’est pas à nous de prendre cette décision, mais à la CEV. »
Une CEV qui semble, elle aussi, quelque peu perdue sur la ligne directrice à tenir en cette période plus qu’incertaine sur tout le continent. Mardi, le manager général haut-marnais Jiri Cerha était en visioconférence avec les dirigeants de l’institution continentale, accompagnés de plusieurs représentants des clubs en lice dans les coupes européennes. « On sent bien que la CEV tâtonne, résume le Chaumontais. Son objectif premier est clairement de ne pas stopper les compétitions. Elle laisse un peu les clubs libres de se débrouiller entre eux pour disputer ce premier tour, sans grand interventionnisme. »
Refonte du calendrier
Une attitude qui, au lieu d’éclairer réellement la situation, la rend plutôt opaque. « Aujourd’hui, on ne sait pas ce qu’il va advenir de notre avenir européen cette saison, reprend Bruno Soirfeck. On a un match retour face à Maaseik prévu mercredi prochain chez nous qui semble très compromis, compte tenu du fait que les joueurs, s’ils sont bien redevenus négatifs, n’auront qu’une séance d’entraînement dans les jambes, et ne seront clairement pas prêts physiquement à disputer un match de haut niveau. »
La solution pourrait venir d’un report de ce match retour d’une semaine, voire d’une refonte du calendrier européen qui, de toute façon, devrait intervenir pour les tours suivants. « La CEV a proposé de modifier éventuellement la suite de la compétition, dévoile encore Jiri Cerha, en organisant, comme elle l’a fait pour la Ligue des champions, un tournoi sur trois jours à quatre équipes sur un seul et même lieu pour disputer les huitièmes puis les quarts de finale. »
Une suggestion pour laquelle la CEV a d’ores et déjà demandé aux clubs intéressés pour être ville-hôte de ces tournois de se faire connaître rapidement. « Nous ne le serions pas quoi qu’il arrive, coupe d’ailleurs rapidement Bruno Soirfeck. Pour des raisons logistiques et d’organisation pure, cela est intenable actuellement chez nous. »
D’autant que l’étape de Maaseik est loin d’être réglée aujourd’hui, « même si on sent que notre aventure européenne cette saison pourrait se raccourcir très rapidement », selon le président cévébiste.