Coupe de France : Sarrey, la positive attitude
Reims Sainte-Anne (R1) – Sarrey/Montigny (R2)
Cela fait déjà plusieurs jours que le match a commencé entre Reims Sainte-Anne et Sarrey/Montigny. Si les deux formations ne s’affrontent que cet après-midi (15 h), sur la pelouse synthétique du stade Robert-Pirès de Cormontreuil, à l’occasion du cinquième tour de la coupe de France, elles ont déjà entamé les débats depuis le milieu de semaine. En cause, le Covid. Rien d’original en ces temps sombres d’urgence sanitaire. Mais tout de même préoccupant.
« Le club de Reims Sainte-Anne a un cas positif dans l’effectif qui a joué à Marnaval dimanche dernier. Les treize autres joueurs et les dirigeants sont donc cas contacts. Depuis la reprise des compétitions, le protocole prévoit qu’un cas contact doit être à l’isolement pendant sept jours pleins, et donc ne pas pratiquer le football », décrit Damien Couturier, l’entraîneur de Sarrey/Montigny. « Neuilly en a fait l’expérience en coupe de France, puisqu’il n’a pas été autorisé à présenter son équipe première face à Marnaval (après avoir été en contact avec un joueur positif en tournoi de préparation, ndlr). Là où le bât blesse, c’est que Reims a obtenu l’aval de la Ligue Grand Est pour pouvoir faire tester ses joueurs samedi (hier, six jours après seulement, donc) et jouer si les tests reviennent négatifs (ce qui a été le cas), alors que si le règlement avait été appliqué, nous aurions dû jouer une équipe “B” », s’emporte-t-il.
Une pilule que le dirigeant de Sarrey/Montigny a beaucoup de mal à avaler, considérant que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets selon le club concerné. Preuve que ce contexte sanitaire pose question, même localement, le match a été décrété à huis clos en fin de semaine. Par arrêté préfectoral, les vestiaires seront également fermés, ce qui pose à la fois des problèmes d’organisation (changement de tenue des joueurs, causerie d’avant-match et à la mi-temps…) et d’hygiène (absence de douche) alors que les Haut-Marnais auront un voyage retour de 250 km à effectuer.
S’inspirer de l’exploit contre Saint-Mesmin
Pour pallier ce dernier point contrariant, Sarrey/Montigny a demandé l’inversion de la rencontre, puisque les vestiaires bassignots sont ouverts. Demande refusée par la Ligue, au motif que « le texte prévoit une inversion uniquement en cas de fermeture totale de l’installation », ce qui n’est pas le cas, l’accès à la pelouse étant autorisé.
L’ambiance promet donc d’être un brin tendue tout à l’heure, quand il s’agira d’engager le match, le vrai. Sarrey/Montigny se sait en-dessous sur le papier. Il convient aussi que la mission s’annonce compliquée face à une formation qui dispose de « joueurs ayant évolué au niveau national ». Mais le contexte a boosté son appétit. Au coup d’envoi, personne ne manquera dans l’effectif. Le club a même choisi de bousculer son avant-match pour arriver plus frais sur la pelouse.
En partant plus tôt et en déjeunant avant l’heure habituelle, Damien Couturier espère ainsi éviter l’estomac et les jambes lourdes. Pas toujours au meilleur de sa forme ces dernières semaines, avec des difficultés récurrentes à poser le ballon et à jouer « au sol, en triangle et dans des petits périmètres », Sarrey/Montigny cherche des solutions. Jusqu’ici, même sans produire un contenu forcément génial, les Haut-Marnais se sont sortis d’affaire, en coupe de France comme en championnat. « L’an dernier, face à Saint-Mesmin, en coupe Grand Est, on n’était pas favoris. Et pourtant, on s’est qualifiés… », rappelle aussi le coach de Sarrey/Montigny.
Delphine Catalifaud