Coupe de France de foot : la réserve de Sarrey vue par la Ligue
Petit un, un cas positif au Covid ayant été détecté la semaine dernière après le match de Reims Sainte-Anne contre Marnaval, l’équipe marnaise n’aurait pas dû présenter, moins de sept jours après, une formation composée des joueurs ayant été en contact avec cette personne infectée. Petit deux, un second cas positif, détecté lors des tests effectués sur le groupe de Reims vendredi, soit deux jours avant la rencontre, aurait dû obliger Sainte-Anne à n’aligner aucun des joueurs ayant été en contact avec lui durant la semaine d’entraînement. C’est sur ces deux motifs que Sarrey/Montigny a déposé une réserve technique, avant la rencontre du cinquième tour de coupe de France contre Reims Sainte-Anne, disputée à huis clos, dimanche, à Cormontreuil.
Leur réserve est-elle recevable ?
La commission compétition de la Ligue Grand Est, jointe hier par téléphone, ne la remet pas en cause. Elle dit avoir transmis la réserve à la commission de discipline, qui devrait statuer avant la tenue du prochain tour de coupe de France, prévu le 1er novembre. « C’est toutefois la première fois, depuis fin août, que nous avons affaire à une réserve de ce type, pour ce genre de motif. Partout dans le Grand Est, des matches se sont joués alors qu’il pouvait y avoir des suspicions. On prend un maximum de précautions, mais on traite aussi au cas par cas. Un cas Covid isolé ne nécessite pas forcément un report systématique de la rencontre », indique-t-on à la commission compétition contactée.
Les joueurs en contact avec le premier cas positif ont-ils été isolés la semaine dernière ?
« Non. Le règlement indique qu’une équipe peut poursuivre son activité avec un groupe restreint. La réflexion est différente dès lors qu’on a la certitude que le virus circule de manière active et que d’autres cas sont diagnostiqués », répond-on à la commission compétition de la Ligue. Elle ajoute qu’elle n’a pas reçu de courrier de l’ARS, qui lui aurait ordonné l’isolement des joueurs cas contacts, mais a demandé néanmoins à tous les joueurs de se faire tester, « sans le faire trop tôt pour éviter des tests non fiables ». Il n’empêche que les prélèvements effectués, moins de sept jours après le dernier contact avec le joueur testé positif, ne peuvent garantir un résultat totalement certain.
Un nouveau joueur de Reims a-t-il été testé positif vendredi ?
La Ligue affirme n’avoir aucune preuve de ce qu’avance Sarrey/Montigny. « Nous avons demandé des justificatifs au club, en l’occurrence des tests effectués au laboratoire, qui nous les a fournis », indique-t-on au sein de l’instance régionale. La Ligue a-t-elle connaissance de l’identité des joueurs cas contacts et des joueurs effectivement testés ? A-t-elle vraiment été destinataire de tous les résultats ? « Nous n’avons pas la preuve qu’un autre joueur soit positif à la Covid-19 », ajoute-t-on.
Sarrey/Montigny, lui, dit avoir reçu des informations fiables. Il maintient donc sa position. « J’ai néanmoins le sentiment qu’on ne nous donnera pas gain de cause. Mais nous irons jusqu’au bout de notre réserve car nous ne sommes pas dupes : certains cas contacts peuvent jouer, d’autres pas. Tout dépend du club d’où l’on vient », dénonce Damien Couturier, l’entraîneur haut-marnais.
Delphine Catalifaud