Coup de jus – L’édito de Christophe Bonnefoy
Pas 1, pas 2, pas 3… Pas 6, 7 ou 8. Mais 10 ! Et on ne parle pas ici du sujet qui focalise toute l’attention de l’exécutif ces dernières heures. Qui soit dit en passant ne passionnera pas tant des Français plus préoccupés par les fins de mois que par les annonces gouvernementales de début, de milieu ou de fin de semaine. Dix ne sera donc pas le nombre de ministres qui vont rester à leur poste ou à l’inverse laisseront la place à d’autres, lors du tout proche remaniement.
C’est tout simplement l’augmentation qu’auront à subir nos compatriotes dès le 1er août. Une de plus. Cette fois, un bon coup de jus pour nos finances, avec 10 % d’augmentation pour la fée électricité. Bing !
Peu importe donc, que Pape Ndiaye, ministre de l’Education, François Braune à la Santé ou Marlène Schiappa, en pleine tourmente dans l’affaire du Fonds Marianne, continuent ou pas l’aventure sous la houlette d’Elisabeth Borne. Plus essentiels, concrètement, les 160 euros supplémentaires – en moyenne – que vont devoir payer les Français chaque année pour voir la lumière ou ne pas grelotter à la maison. Une fortune quasiment, à l’heure des augmentations générales. Pas des salaires, mais des prix.
On pourra toujours retourner le problème dans tous les sens. Et nuancer une augmentation amortie en partie par le bouclier tarifaire. Ou encore reconnaître que ces 10 % sont moindres, comparés aux 15 % de février. Reste que le gouvernement s’était engagé à limiter la hausse globale à 15 % sur 2023. Le calcul est vite fait, ramené à toute l’année…
Ce que l’Association nationale des consommateurs et usagers qualifie de « coup de poignard dans le dos ». En tout état de cause, un sacré coup de canif dans le porte-monnaie. Encore un.