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Coup de froid – L’édito de Christophe Bonnefoy

Faut-il vraiment s’étonner du constat glaçant d’Emmanuel Macron, deux ans seulement après la signature des Accords de Paris sur le réchauffement climatique ? Il ne faut pas se leurrer sur les effets des décisions prises à l’époque, même si en décembre 2015, on avait presque les larmes aux yeux – de bonheur bien sûr – devant l’émotion, sans doute non feinte, de Laurent Fabius. Une révolution était en marche. En théorie.
«On est en train de perdre la bataille». Le chef de l’Etat français traduit ainsi les choses très simplement : les belles et grandes ambitions de la COP21 ne sont pas la priorité de certains pays. C’est aussi bête que cela.
«On ne va pas assez vite», selon le jeune Président. On se demande même si, pour le coup, on a vraiment démarré la machine à sauver le monde.
On imagine bien que le discours alarmiste du chef de l’Etat est avant tout destiné à provoquer un électrochoc – à l’énergie propre plutôt que fossile… évidemment ! -. Mais peut-on espérer quoi que ce soit d’un Trump – pour ne citer que lui – qui a fait de la politique de l’escargot une marque de fabrique ? Comprenez : peu importe ce que la petite planète bleue aura à subir à court terme, du moment qu’en se renfermant sur soi-même, on offre l’illusion que tout va bien. Et qu’accessoirement, on fait quelques économies non négligeables.
Car, c’est une évidence, lutter contre le réchauffement, ça coûte. En milliards de dollars, bien sûr. Mais de façon beaucoup plus dramatique, il en coûtera surtout… en vies humaines si les accords paraphés par les grands de ce monde ne sont qu’une signature destinée à la photo officielle. Juste pour dire qu’on y était.

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