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Couleurs diffuses – L’édito de Christophe Bonnefoy

Un tout petit peu de jaune – même si les Gilets contestent les chiffres du ministère de l’Intérieur -, un peu de vert, un peu de rose, un peu de violet. On ne savait plus vraiment quelle couleur était la plus voyante, hier, notamment à Paris.
Aux irréductibles qui investissent les rues, tous les samedis depuis le 17 novembre, s’étaient adjoints les défenseurs du climat. Mais aussi des assistantes maternelles et des femmes manifestant pour l’égalité. Une sorte de convergence des luttes qui aurait pu redonner le sourire à ceux qui rêvent d’un soulèvement général. Mais trop éparse et désorganisée pour redonner de l’allant au mouvement.
Quoique… Ce ne sont plus les samedis successifs de manifestation qui sont désormais le marqueur de la colère sociale, même si elle est toujours présente. C’est vers le proche avenir qu’il faut maintenant se tourner. On saura, juste après la fin du Grand débat le 16 mars, si la contestation repart de plus belle ou si elle est totalement à bout de souffle.
Si Emmanuel Macron transforme la concertation des dernières semaines en campagne pour les européennes, il y a fort à parier que ceux qui se seront sentis dupés réinvestiront la rue. Et peut-être de manière encore plus virulente qu’auparavant. Si, au contraire, ce débat débouche sur des propositions claires, précises de la part du chef de l’Etat et de son gouvernement, on pourra considérer que les doléances ont été entendues, pour peu que les décisions à venir répondent aux espoirs des Français.
C’est un peu quitte ou double. Donner le sentiment de n’avoir pas entendu et risquer d’attiser encore un peu plus la colère. Ou prendre en compte les avis exprimés aux quatre coins de l’Hexagone, changer la manière de penser la politique, rester à l’écoute et contenir la grogne. Les prochaines semaines seront décisives.

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