La Corrida du jhm 2023 a consacré deux nouveaux vainqueurs sous le soleil
La 22e Corrida du jhm a rassemblé, samedi 9 septembre, pas moins de 628 coureurs, dans les rues de Chaumont. Des passionnés qui ont offert du grand spectacle sur la course Open, remportée par Tom Grellot, et le 10 kilomètres, dominé par le Nancéien Najim Habri.
Les départs eurent beau être lancés à 19 h 05, il fallait bien du courage pour affronter la chaleur dans les rues de Chaumont, samedi soir. La 22e Corrida du jhm a fait bien mieux que la précédente édition, en rassemblant, au total, 628 participants. On s’approche du record de 2015 (796 engagés) !
Mais avant les adultes, les enfants ont pris part à la course Kids, afin de donner un excellent avant-goût de la soirée. Ils étaient une centaine à partir pour un petit tour dans les rues de la préfecture et ont tous proposé une course très disputée.
Les choses plus “sérieuses” allaient débuter dans des conditions très éprouvantes, en cette fin d’été.
Open : Tom Grellot seul au monde
Les 46 engagés de l’Open allaient partir, en même temps que le 10 kilomètres, pour un tour simple. Le plateau semblait réduit, mais sa qualité n’en a pas été affectée.
En guise d’exemple, Tom Grellot, footballeur au sein de Sarrey/Montigny, a délaissé les crampons et les protège tibia pour faire valoir ses talents de coureur. Il n’a d’ailleurs pas perdu de temps, puisqu’il s’est fondu dans un groupe de leaders du 10 kilomètres.
C’est à partir de là qu’il a pu sécuriser son avance sur son poursuivant, Alexandre Abdel Sayed, de l’ECAC. Derrière les deux hommes, la Chaumontaise Marie Combier-Gorisse a fait comme à son habitude en dominant allègrement le classement des féminines sur cette Corrida.
Tom Grellot, pourtant pas habitué de l’exercice, a réussi à s’imposer de main de maître, en 11’40”, devant Abdel Sayed (11’59”). Horace Prussing (Châlons-sur-Saône) a complété le podium en 12’24”. Quant à la première féminine, Marie Combier-Gorisse, c’est une 5e place qui a récompensé sa course, conclue en 12’36”.
10 km : le TGV Najim Habri assome la Corrida
Pendant que les Open se dirigeaient vers les ravitaillements, les 482 partants du 10 kilomètres continuaient leur route pour deux tours supplémentaires.
Un homme en particulier a décidé d’assommer la concurrence en ce samedi 9 septembre : Najim Habri, licencié à Villers-lès-Nancy, est parti comme une balle. Au passage de la Basilique, à l’entrée du Vieux Chaumont, il disposait déjà d’une bonne dizaine de secondes d’avance.
Le suspense était d’avantage présent dans la lutte pour la deuxième place : les Haut-Marnais Anthony Ricardo et Frédéric Walczak se poursuivaient l’un et l’autre dans cet ordre.
La première féminine, Julie Gallien, se fait toujours un malin plaisir de dominer le classement des dames : son début de Corrida a été un poil chamboulé (voir déclarations ci-après), mais elle a pu reprendre sa route, sur un bon rythme. La première place, à moins d’une grosse catastrophe, ne pouvait plus échapper à Najim Habri, qui a littéralement survolé l’adversité de cette 22e Corrida du jhm. Son chrono est plus que convaincant (31’26”), mais le record de Martin Perrin (31’02”) fixé l’an dernier, tient encore.
Anthony Ricardo a terminé à une superbe 2e place, compte tenu de son retour de blessure (32’05”). Frédéric Walczak a complété le Top 3, avec un temps fixé en 32’29”.
Julie Gallien a une nouvelle fois fait montre de sa vitesse, en terminant 43e au scratch, en 39’15”. Son homologue la plus proche, la Chaumontaise Louise Bailly, a terminé 2e féminine au 66e rang général. Le podium des dames a été complété par Alvine Gentilhomme (73e en 41’47”).
La cité-préfecture a connu une émulation des grands soir grâce à cette Corrida, devant une foule aussi nombreuse que compacte. Ajoutez à cela des animations pour tous, une ambiance festive et joyeuse, et vous obtenez l’espérance d’une édition 2024 de la Corrida du jhm plus forte encore.
Bastien Dauby
b.dauby@jhm.fr
Les réactions du vainqueur
« Il y avait du monde partout ! »
jhm quotidien : Vous avez pris un départ météorique à l’entame de la course. Comment avez-vous géré votre effort ?
Najim Habri (vainqueur du 10 km) : « A vrai dire, ma montre a un peu “déconné” au début, donc je n’ai pas géré ma vitesse comme d’habitude. Et évidemment, quand j’ai vu que j’avais un boulevard d’avance sur les autres derrière moi, j’ai pu adapter ma vitesse correctement. Le premier tour a été bien géré, j’ai passé les cinq premier kilomètres en 15’15”. Mon coach m’a dit de lâcher dans le dernier tour, car mon mollet commençait à montrer des signes de faiblesse. »
jhm quotidien : Qu’est-ce qui vous a permis de supporter la chaleur pendant la Corrida, qui était quand même assez importante en cette fin de journée ?
N. H. : « Si le parcours avait été assez plat, franchement il n’y aurait pas eu trop de soucis. Mais sur cette course, il y avait énormément de relances, des faux-plats montants et des faux-plats descendants, donc ça a ajouté un peu de défi à ma course. Et pour nous encourager, il y avait du monde absolument partout ! C’est très utile pour nous donner de la force, surtout dans le dernier tour. »
« Je m’ennuie vite quand je suis devant »
jhm quotidien : Vous qui avez fait votre première apparition sur cette corrida du jhm, qu’est-ce que vous pouvez en dire ?
N. H. : « C’est mon ami Frédéric Walczak qui m’a convié à venir ! C’est vraiment une course magnifique et je suis vraiment super content d’être venu ici : l’ambiance est top, le parcours est parsemé de spectateurs qui crient pour nous pousser…La course est très dure et cela faisait longtemps que je n’avais pas couru de 10 kilomètres dignes de ce nom. Même si, je l’avoue, je m’ennuie vite quand je suis devant ! »
jhm quotidien : Cette course est-elle préparatoire à des échéances plus proches ?
N. H. : « Oui, après cette Corrida je prépare les championnats de France de semi-marathon de Montbéliard, qui auront lieu dans deux semaines. C’était une bonne préparation, puisque le parcours de ces championnats est assez similaire à celui de cette Corrida : plein de relances et de faux-plats qui cassent un peu les pattes. En tous cas, ce n’était pas une course facile, on est très content de l’accrocher à son palmarès ! »
Recueillis par B. D.
Les autres déclarations
« Les conditions étaient dures »
Tom Grellot (1er de la course Open) : « Je me suis très bien senti. Mon but était juste de finir premier. Je suis fier de moi car je ne fais pas de course, mais du foot à Sarrey/Montigny. »
Marie Combier-Gorisse (1re féminine de la course Open) : « Il faisait lourd sur cette Corrida. Au niveau de l’hydratation, c’était difficile. J’ai pu accélérer sur la fin. Je suis peut-être partie un peu trop vite. Je voulais battre mon chrono de l’an dernier, mais je ne sais pas car je n’ai pas lancé mon chrono ! Je vais me concentrer sur le cross et le 3 000 m sur piste. »
Julie Gallien (1re féminine du 10 km) : « Au départ j’étais plutôt bien placée, mais on m’a arrêtée en pensant que je faisais la course Open ! Ça m’a un peu cassé le rythme, mais j’ai pu reprendre ma route. Au bout du compte, ce 39’15” est mon meilleur temps sur 10 km. Vu la chaleur, je ne pensais pas que j’arriverais à battre mon temps de l’année dernière. Pour autant, je ne m’enflamme pas : d’une course à l’autre, on peut soit être très bons, soit tomber sur plus fort que nous. »
Anthony Ricardo (2e du 10 km) : « Aujourd’hui, je suis tombé sur plus fort. Je suis satisfait. Les conditions étaient dures. Au printemps, je me suis gravement blessé, avec une fracture de fatigue du fémur. Je reviens tranquillement. Je n’ai pas la forme de l’année dernière. Il faut que je retrouve mon niveau. Faire un 10 km tout seul, c’est long, mais c’est une bonne chose pour le mental et le public pousse bien. Je prépare le marathon de Francfort, le 29 octobre, mais je ne suis qu’au début de la préparation avec seulement quinze jours d’entraînement. »
Frédéric Walczak (3e du 10 km) : « Je suis content de ma Corrida. Avec les conditions d’aujourd’hui, il est difficile d’aller chercher un chrono. Je suis à ma place. J’ai suivi le mouvement et je suis parti trop vite, alors que ce n’était pas voulu. J’ai essayé de limiter la casse, mais le dernier tour était de trop ! La chaleur y fait. Globalement, c’est positif. C’est de bon augure pour la suite, notamment les “France” de semi-marathon à Montbéliard et mi-octobre le marathon d’Amsterdam. Depuis 2019, c’était difficile, là j’arrive à nouveau à me faire plaisir. je suis content de moi. »
Propos recueillis par Y. T. et B. D.