Coronavirus : l’unité Covid de l’hôpital de Chaumont supprimée
Mercredi, le centre hospitalier de Chaumont a fermé son unité Covid spécialement créée pour faire face à la crise sanitaire. Aucun cas n’est apparu ces derniers jours. Par contre, des lits en réadaptation ont été ouverts pour ceux qui avaient été atteints.
Désormais, si un patient est suspecté ou Covid+, une chambre dans un service classique lui est dédié avec toutes les mesures qui s’imposent. Il est seul et le personnel soignant est équipé du matériel nécessaire à son contact.
JHM : Est-ce que l’hôpital a repris son activité d’avant Covid ? Que reste-t-il de la zone Covid ?
Jean-Michel Péan : Toutes les activités hors Covid ont repris. Les patients sont revenus en nombre après être restés chez eux au moment de la Covid et par peur de l’épidémie. Parallèlement, le nombre de patients suspects ou atteints n’a cessé de diminuer. L’unité Covid au sein de l’hôpital a été réduite au fur et à mesure et elle a été supprimée mercredi.Désormais, si un patient est suspecté ou Covid+, une chambre dans un service classique lui est dédié avec toutes les mesures qui s’imposent. Il est seul et le personnel soignant est équipé du matériel nécessaire à son contact.Mais, actuellement, il n’y a aucun patient Covid à l’hôpital de Chaumont. Pour montrer cette évolution positive, jeudi, sur 211 appels reçus par le Samu, seulement deux concernaient des cas de suspicion Covid pour zéro prélèvements au bout du compte.
JHM : Pour le post-Covid, qu’est-ce que l’hôpital a prévu ? Une unité de suivi et de réadaptation ?
J-M. P. : Pour les patients en post-Covid, nous avons décidé d’attribuer et de dédier des lits dans l’unité “Médecine physique et réadaptation”. Huit au total et, pour l’instant, cinq sont occupés. Cette phase de rééducation et réadaptation est indispensable pour les cas sévères de Covid et, en particulier, pour les patients qui sont passés en réanimation et qui ont eu des problèmes neurologiques. Il est important de les accompagner.
JHM : Justement, des Chaumontais se prennent à espérer le retour définitif du service puisqu’il a été réactivé pour lutter contre la Covid-19. Qu’en est-il ?
J-M. P. : Avant et après la Covid-19, l’hôpital et la clinique se partagent une unité de soins continus qui accueillent des patients ayant une défaillance unique, sur un seul organe. Pendant la crise sanitaire, cette unité a été placée en lits de réanimation pour des défaillances multiples. Lits, qui, une fois la crise passée, retournent en unité de soins continus. Pour qu’ils restent des lits de réa, la seule compétente dans le domaine est l’Agence régionale de santé. C’est elle qui a la main.
JHM : Comment expliquez-vous que le secteur de Chaumont ait été “peu” touché par la Covid-19 par rapport à d’autres secteurs comme Saint-Dizier ?
J. M. P. : Je ne sais pas. Il faudrait le demander à un épidémiologiste.Mais, il est vrai que lorsque l’on compare avec les chiffres des patients suspectés et touchés de Saint-Dizier, le sud Haute-Marne a évité le plus fort de l’épidémie.Ma seule explication serait la bonne observance des précautions par les Chaumontais et par la qualité de la prise en charge. Je ne peux que féliciter les habitants du sud de la Haute-Marne d’avoir été discipliné et d’avoir respecté les règles de confinement et les gestes barrières.
JHM : Durant la crise, les cyber attaques se sont multipliées sur les hôpitaux. Est-ce le cas pour le centre hospitalier de Chaumont ?
J-M. P. : Non. Pas du tout. Comme partout ailleurs, le télétravail était préconisé et, du coup, nous avons ouvert notre système informatique au personnel, de chez eux. Et effectivement, nous étions potentiellement en danger mais le service informatique a mis en place des pare-feux. Nous n’avons eu aucun problème.
Propos recueillis par Frédéric Thévenin
Voir aussi : reportage en images au secteur covid de l’hôpital de Chaumont en avril.