Cornet et Paire passent entre les gouttes !
Hier, dans une journée marquée par la pluie, avec quatre interruptions, deux Français ont gagné (Paire, Cornet) faisant respecter la logique du classement et deux (Pouille et Mladenovic) ont perdu contre des adversaires mieux classés.
Alors que la modernisation et l’agrandissement du stade de Roland-Garros en sont toujours à l’état de projet, en raison de riverains et d’écologistes ne voulant pas toucher aux serres d’Auteuil, le monde du tennis a connu une deuxième journée perturbée par la pluie, encore plus que mardi. Vivement le toit sur le Chatrier pour offrir au moins aux spectateurs de ce court une journée sans interruptions… Sans oublier l’amélioration du confort et de l’espace pour le public qui n’a pour l’heure que peu de solutions de repli en cas de pluie, ce qui fait grincer les dents de plus d’un dans les allées. Pour l’heure, renseignements pris au- près des organisateurs, la date espérée est 2017 pour le court dans les serres d’Auteuil et 2018 pour le Chatrier avec un toit rétractable. Avec les recours déjà déposés et ceux qui peuvent encore arriver sur la table, le Grand chelem à Paris est claire- ment menacé à moyen terme ! Revenons-en aux quelques heures de jeu disputées hier, entre les averses et le froid d’automne. Les deux premiers tricolores engagés sur l’ocre parisien, Kristina Mladenovic et Lucas Pouille, deux talents prometteurs, savaient que leur tache s’annonçait difficile contre Samantha Stosur, tête de série N°9 et Grigor Dimitrov (N°26).
La première, 20 ans, ex-N°1 mondiale juniors, vainqueur ici même en 2009, dans cette catégorie, a bien résisté face à l’Australienne, finaliste à Roland- Garros, en 2010. Mais la 46e mondiale, encore un petit peu inconstante, s’est inclinée en deux manches plutôt accro- chées (6-4, 6-3). «Evidemment, je suis déçue par le résultat. Mais en même temps, je me rends compte que Sam a été très solide aujourd’hui (hier). Elle est vraiment impressionnante au service. Elle est l’unique joueuse qui peut frapper lourd et dur dans ces conditions.» Breakée à chaque fois, dans les deux sets, à une reprise, le public parisien et les amateurs de tennis peuvent néanmoins retenir le nom de la jeune blonde longiligne, qui fait partie d’une famille de grands sportifs. Sur le Lenglen, le petit Lucas Pouille, qui avait remporté son premier match en Grand chelem, n’a pas réussi à rééditer pareille performance contre celui qui va sans doute bien- tôt pointer son nez dans le Top 10 mondial, le Bulgare Grigor Dimitrov (6-1, 7-6, 6-1), souvent comparé à Roger Federer, avec sa technique propre et son revers à une main. Ce dernier a fait douter cette année Rafael Nadal à Monte-Carlo ! «J’ai eu du mal à rentrer dans le match. Au début, j’étais assez crispé. Au deuxième, j’ai réussi à me relâcher un petit peu plus. Après, il y a l’interruption et je me fais breaker. Après, c’est dur de revenir. Je sors de là avec beaucoup de regrets. Mais pour la suite, cela va m’apporter beaucoup», concède le Nordiste, 324e mondial avant le tournoi, et qui gardera néanmoins un bon souvenir de son tournoi.
N. C.