Coopérative “Forêts et Bois de l’Est” : un chiffre d’affaires record en 2022
Environnement. L’assemblée générale de la coopérative “Forêts et Bois de l’Est” (FBE) s’est déroulée dans l’amphithéâtre Anne-de-Gaulle du Mémorial de Colombey, vendredi 24 février. Pas moins de 300 adhérents, tous propriétaires de forêts situées dans le grand quart Nord-est, ont fait le déplacement.
Avant la présentation des rapports d’activité et financiers de la coopérative FBE par son directeur général, Alain Jacquet, le président du conseil d’administration, Michel Vanesson, a évoqué en quelques mots le contexte de gestion forestière actuel, en France et dans le monde : la guerre, la crise économique, les aléas climatiques (sécheresses, incendies), avec des conséquences pathogènes sur les arbres (menaces sur le hêtre, crise du scolyte, etc.).
Pour faire court, les forêts ont beaucoup souffert, d’où l’importance pour les propriétaires privés de pratiquer la coopération économique, dans un souci à la fois économique et éthique. Inspiré par le lieu, le président a conclu en ces termes : « Charles de Gaulle a fondé en son temps le RPF, le Rassemblement du peuple français, nous nous devions de fonder le Rassemblement des propriétaires forestiers, dans le respect de chacun. »
Les activités de la coopérative FBE concernent la collecte et la vente de bois (exploitation et commercialisation), l’approvisionnement (fourniture de plants par exemple) et les services (plantation, conseil, gestion durable, martelage, etc.). Les bénéfices et le chiffre d’affaires de la coopérative ont nettement progressé en 2021-2022. Ainsi, le résultat de l’exercice qui ressort au bilan arrêté au 31 août 2022 fait apparaître un bénéfice de 804 488 €, contre 461 438 € l’année précédente. Idem pour le chiffre d’affaires, qui est passé de 24 872 906 € à 29 517 998 €. Cette augmentation est liée à plusieurs facteurs : l’activité d’exploitation forestière des bois dépérissants, ainsi que le début de la mise en œuvre des reboisements financés par le Plan de Relance. La tension sur le marché du bois a quant à elle entraîné une inflation des prix du bois, avec une demande très forte et un rebond spectaculaire. Le montant conséquent des subventions d’exploitation a également permis de compenser les coûts d’exploitation et de commercialisation des bois scolytés vers l’Ouest de la France.
Néanmoins, l’activité de commercialisation du bois devrait diminuer au cours de l’exercice 2022-2023 en raison des difficultés du marché du bâtiment et plus globalement de la crise économique qui s’installe. L’activité de sylviculture devrait poursuivre son développement, en lien avec le Plan de Relance pour le renouvellement forestier.
De notre correspondante