Contraventions de stationnement : la ville de Langres met la pédale douce
Alors que la grogne des Langrois montait, ces derniers mois, devant la recrudescence très appuyée des contraventions pour stationnement non-payé ou en dépassement d’horaire, la Ville a finalement décidé de mettre la pédale douce sur ces contrôles et de redéployer la police intercommunale vers des missions de sécurité et de prévention.
La Ville a finalement reculé. Après avoir longtemps assumé une politique très répressive en matière de contrôle du stationnement — les policiers intercommunaux effectuant de nombreux contrôles depuis environ un an —, la municipalité a finalement décidé de changer de braquet face à une grogne populaire de plus en plus perceptible. D’aucuns dénonçaient effectivement une répression devenue trop féroce, doublée, à leurs yeux critiques, d’un zèle allégué de certains des agents de police.
Une nouvelle illustration en a été faite, ce lundi 9 mai, à l’occasion de l’assemblée générale de l’UCIA. Patron de la brasserie “La Palette”, Jean-François Heyde est monté au créneau. « Les agents sont trop zélés », a-t-il lancé, las de voir sa clientèle trop régulièrement verbalisée. Prenant note des remarques, le premier adjoint Etienne Perrot a répondu avec un sourire en coin : « Je pense que tu ne les as pas vus ces dernière semaines… ». Jean-François Heyde en a convenu — « Effectivement, on les voit moins » —, et Etienne Perrot a alors annoncé un changement de politique acté, en réalité, depuis la mi-avril.
« Nous ne sommes pas insensibles »
« Nous avons eu une réunion avec les policiers. Nous avons décidé de les redéployer prioritairement vers d’autres missions de prévention, notamment la sécurisation des écoles aux heures d’entrée et de sortie », a développé le premier adjoint en reconnaissant à demi-mots un possible excès répressif ces derniers temps : « Nous ne sommes pas insensibles à ce qui nous est dit ». Etienne Perrot a précisé que, sur 117 procès-verbaux relatifs au stationnement dressés depuis la prise de décision, « 101 ont concerné les Gens du voyage sur la place Eponine, et les seize autres ont porté sur du stationnement vraiment dangereux ou gênant ».
Cette nouvelle approche politique, à n’en pas douter, fera retomber la pression sur un sujet qui devenait effectivement urticant pour nombre de Langrois. Qui sont néanmoins invités à rester civiques et à continuer d’honorer toute obligation de stationnement payant. S’ils sont désormais moins intenses, des contrôles demeureront évidemment pratiqués inopinément.
Nicolas Corté