Contrat Engagement Jeune : un suivi plus personnalisé
Le CEJ offre ainsi un suivi individualisé. « Il y a plus de proximité et l’accompagnement est plus personnalisé. On s’adapte à l’autonomie du jeune », explique Geoffrey Aveaux, conseiller à la Mission locale. Avec l’ancien modèle, les bénéficiaires se retrouvaient en groupe de quinze pour suivre des ateliers pendant un mois. « Ça créait une émulsion. C’était motivant pour les jeunes », soulève le conseiller.
Autre nouveauté : les parcours seront suivis par le biais d’une application. Celle-ci servira de plateforme de communication entre le jeune et son conseiller, permettra de déposer des documents et de fixer des objectifs aux jeunes pour le guider dans ce qu’il a à faire.
En l’espace d’une semaine, douze jeunes ont déjà signé un contrat. Le CEJ se déroule sur douze mois pendant lesquels le jeune doit consacrer 15 à 20 h de son temps par semaine à ce dispositif. Le CEJ est indemnisé. La rémunération des mineurs est fixée à 200 €, celle des majeurs à 500 € maximum.
« Il y a beaucoup d’emploi, mais pas assez de population », pointe le directeur de Pôle emploi, Emmanuel Jacob. L’enjeu est donc aussi d’attirer de jeunes actifs sur le territoire, une problématique à laquelle répond le CEJ. Néanmoins, le dispositif soulève des questions de mobilité et de logement. Avec la hausse des prix de l’essence, il devient de plus en plus délicat de parcourir des kilomètres pour un emploi. Et du côté des logements, il y a un manque.
Florence Oriot, la directrice de la Résidence sociale jeune indique ainsi refuser en moyenne cinq jeunes par mois désireux de faire un stage dans la région. « Nous sommes limités à nos 28 logements. Il faudrait élargir la résidence ou sortir des logements de terre. » Elle déplore : « Des jeunes qui travaillent logent chez des tiers, ce qui peut engendrer des situations complexes. D’autres se retrouvent à dormir dans leur voiture ». Elle indique également orienter de plus en plus de jeunes vers la Croix-Rouge ou les Restos du Cœur.
Julia Guinamard