Contrat engagement jeune : des premières signatures à Pôle Emploi
Insertion (2/2). Après la Mission Locale, c’est au tour de Pôle Emploi d’accueillir le dispositif ‘’Contrat engagement jeune’’. Ce lundi 7 mars, une dizaine de personnes a signé les formulaires d’inscription dans les locaux de cette structure. Rencontre.
Pour Emmanuel Jacob, directeur de l’agence Pôle Emploi à Chaumont, le contrat engagement jeune (CEJ) est tout un parcours à construire avec les demandeurs d’emploi. « Les intégrations se font au fur et à mesure avec ce dispositif mis en place depuis le 1er mars. »
Ce lundi 7 mars, en début d’après-midi, 11 personnes sont venues s’y inscrire. « Dans certains cas, il s’agit des personnes touchées par le décrochage scolaire, éloignées de l’emploi ou sans diplôme », précise Clarisse Prudent, conseillère accompagnement demandeur d’emploi.
Dans ce groupe, la moyenne d’âge est de 22-23 ans. « De la communication a été faite sur ce dispositif et les conseillers en parlent pendant les entretiens. De ce fait, nous avons mobilisé plusieurs personnes », détaille Emmanuel Jacob. Tous ont un référent unique et pourront créer un projet concret. Même si certains, comme Enola Lalande, ont déjà des idées précises. (Voir encadré)
« On va tout faire pour que tout se passe bien. C’est une première pour nous également mais il n’y a aucune raison pour que cela ne marche pas comme il faut », souligne le directeur de Pôle Emploi.
Contrat engagement jeune : assez intense pédagogiquement
Les demandeurs d’emploi vont devoir suivre un planning (adaptable à chacun) de 15 à 20 h par semaine. « Il y aura des parties collectives et individuelles. Pédagogiquement, c’est assez intense », précise Véronique Blondeau, conseillère en gestion des droits. Pendant la présentation de l’organisation, des groupes seront constitués en fonction des projets de chacun, et il y sera abordé l’application CEJ, disponible sur plusieurs supports, afin de faciliter les échanges entre le demandeur d’emploi et la structure.
Des tests informatiques seront également réalisés pour vérifier le niveau de capacité des personnes. « C’est très important, car beaucoup de démarches se font à présent via les ordinateurs. Nous devons être sûrs qu’il ne faille pas réaliser des remises à niveau dans ce domaine-là », ajoute Clarisse Prudent.
« Le CEJ permet de faire des exercices en salle, de trouver des périodes d’immersion en entreprise, afin que le plus vite possible, ces personnes se confrontent au marché du travail. Ce qui est bien avec le CEJ, est que si le demandeur trouve un emploi ou une formation pendant son parcours, elle peut le quitter rapidement afin de rentrer dans le monde du travail », insiste Emmanuel Jacob.
Caroline M.Dermy
« C’est très rassurant pour moi »
Enola Lalande, est une jeune femme de 18 ans, arrivée très récemment à Chaumont, car par amour, elle a quitté sa Gironde natale. « Nous nous sommes installés en février avec mon fiancé », précise-t-elle. Cette dernière souhaite suivre une formation en esthétique, mais son budget est serré. « Il faudrait que je dépense 600€ rien qu’en matériel et je n’ai pas beaucoup d’économie. Mon conjoint suit également une formation en développement web. Nous vivons, pour l’instant, sur son chômage. »
Le contrat accompagnement jeune est une aubaine pour Enola. « C’est très rassurant pour moi, sinon je serais livrée à moi-même et pour réaliser certaines démarches, c’est mieux d’être accompagné. » La jeune femme pourra intégrer une formation en esthétique dès qu’une place sera disponible et cela peut arriver rapidement. « Il y a des sessions tous les mois voire deux. Elle se fera à distance. Une fois que je l’aurai faîte, je souhaite ouvrir mon propre salon ou travailler à domicile. Sinon, je pourrai postuler dans différentes entreprises pour démarrer dans le métier. »
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