Contrat de Ville au Vert-Bois : c’est reparti pour sept ans
POLITIQUE. Les élus de l’Agglomération Grand Saint-Dizier, Der et Vallées ont approuvé lors de leur dernière séance plénière, le Contrat de Ville « Engagement quartiers 2030 », ou la poursuite de l’accompagnement de l’État pour le développement du quartier prioritaire du Vert-Bois.
Il est presque passé inaperçu, dans le très dense conseil communautaire du 25 mars 2024. Pourtant, entre le Tsur (Territoire de sécurité urbain et rural), le vote du budget principal et les nouveaux tarifs du centre aquatique, les élus de l’Agglomération Grand Saint-Dizier, Der et Vallées se sont aussi penchés sur un très gros dossier : la poursuite du Contrat de Ville, à savoir le nouveau bouquet de financement qui accompagne le développement du quartier prioritaire du Vert-Bois sur la période 2024-2030.
« Projet global de développement du quartier »
Le Contrat de Ville 2015-2020, prorogé par l’État, s’est achevé le 31 décembre 2023 et il fallait aux élus se prononcer sur un nouvel engagement longue durée. Histoire de donner une suite concrète aux différents travaux entrepris à la fin de l’année 2023, souvent en concertation avec les habitants. Et ce pour proposer un « projet global de développement du quartier ».
Virginia Clausse, conseillère communautaire et par ailleurs adjointe au maire de Saint-Dizier à l’Éducation, aux Familles et aux Solidarités, a rappelé que « quatre enjeux stratégiques » ont été identifiés à l’issue de ces travaux : disposer d’un cadre de vie agréable et sécurisé ; permettre de bien grandir sur le quartier ; réduire et prévenir les situations de vulnérabilité ; et favoriser l’insertion professionnelle des jeunes et des demandeurs d’emploi. « Quatre grands axes à faire valider avant fin mars 2024 pour avoir les dotations de l’État », précisait Quentin Brière en aparté.
« Absence de repère »
Des priorités qui doivent répondre aux problématiques soulevées par les principaux intéressées, à savoir les habitants, qui ressentent « un sentiment d’abandon, alimenté par la perte de commerces et de services », tandis qu’il est également noté au chapitre des « éléments de diagnostic » joints, un sentiment d’« absence de repère », les habitants ayant un « rapport ambivalent au quartier », désirant parfois le quitter, parfois y rester. Un quartier qui souffre d’autres « vulnérabilités », entre taux de monoparentalité en hausse et chômage important. « Il s’agit du territoire haut-marnais le plus concerné par le décrochage scolaire », indique le document.
Autant dire qu’il y a urgence à agir dans tous les domaines et mobiliser comme c’est déjà le cas à la fois les citoyens, le monde politique, le monde associatif et le tissu économique local. « Le Contrat de Ville est le cadre contractuel, en réalité, il s’agit de penser à un projet de territoire pour les habitants », rappelle Virginia Clausse. « Ce sont 256 M€ engagés, il faut garder cette dynamique, de rénovation, de partenariats, de travaux avec les habitants », conclut l’élue.
N. F.