Contractuels dans l’Education nationale : « pas une année exceptionnelle »
Enseignement. Alors qu’il est annoncé au collège de Froncles ce jeudi matin, le recteur d’académie, Olivier Brandouy, a fait un point lundi 29 août sur la rentrée scolaire. Voilà en quatre points ce qu’il faut retenir.
Pas plus de contractuels que d’habitude
Un enseignant devant chaque élève ? « C’est un impératif », annonce Olivier Brandouy. « Au moment où je vous parle (lundi en fin de journée), il n’y a pas de poste vacant dans le premier degré (les écoles). » Dans le second degré, « malgré des tensions connues » et « même s’il peut y avoir des difficultés deci delà », assure le recteur d’académie, la situation « toute aussi bonne » n’est en rien différente des années précédentes.
Olivier Brandouy indique que dans l’académie de Reims, il n’a pas été fait appel à davantage de personnels contractuels d’habitude.
Ces personnels représentent 1 % des enseignants dans le premier degré dans l’académie de Reims et de « 6 à 7 % » dans le second degré (collèges et lycées). Et parmi ces contractuels, entre 15 et 20 %, sont des primo-enseignants. Olivier Brandouy l’assure, ces enseignants ne sont pas lâchés dans la nature mais sont guidés dans « un parcours de formation. »
Une nouveauté et elle est à Chaumont
A l’heure où on évoque la baisse des vocations pour les métiers de l’enseignement, le recteur d’académie a rappelé le franc succès obtenu sur Parcoursup par la nouvelle formation supérieure qui s’ouvre en Haute-Marne et singulièrement à Chaumont. C’est un PPPE pour parcours préparatoire au professorat des écoles. C’est une formation post bac en trois ans qui fait l’objet à Chaumont d’un partenariat entre le lycée Bouchardon de Chaumont et l’Université de Reims. Olivier Brandouy a parlé de « milliers de candidatures » pour 25 places. En juin, on en était à 600 candidatures, ce qui est déjà énorme. Cette formation prépare les étudiants au Master MEEF (métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation).
Pouvoir d’achat : « au cœur de notre rentrée »
Guerre en Ukraine, période post-covid, inflation galopante… L’éducation nationale entend se soucier aussi de la question du pouvoir d’achat des familles. « Ces questions sont au cœur de notre rentrée », a affirmé lundi Olivier Brandouy qui demande à chaque chef d’établissement d’être attentif. Un exemple : les fournitures scolaires, « il faut que les listes soient bien pensées et étalées dans l’année. Il faut aussi mobiliser les fonds sociaux. » Le recteur mentionne aussi l’existence des dispositifs Pass’sports et Pass’culture.
Transports scolaires : « le service public sera assuré »
Ce n’est pas de la compétence directe de l’Education nationale mais la question des transports scolaires, gérée par la Région Grand Est, pose des problèmes pour cette rentrée avec des difficultés de recrutement de chauffeurs. « La moyenne d’âge des conducteurs », indique Olivier Brandouy, « est de 59 ans dans le Grand Est », ajoute-t-il. C’est un domaine « en tension », comme bien d’autres. Mais le recteur d’académie se veut rassurant « ça se passera bien. Le service public sera assuré. » Ça reste néanmoins très tendu dans certains endroits.
Céline Clément
Vite lu…
-Covid-19 : le protocole de base. « La menace est toujours là », indique le recteur, « la chose reste assez sérieuse », dit-il, rappelant que les règles de base vont s’appliquer : mains lavées, aération des salles, nettoyage fréquent des surfaces.
Dans les établissements scolaires vont s’appliquer les règles en vigueur partout ailleurs avec l’isolement demandé à la personne positive. Mais, c’est terminé, les établissements ne font plus le tracing des cas contacts. Masques et tests restent à la disposition des personnels.
-Une idée de l’académie de Reims, visiblement reprise au niveau national : des évaluations à mi-parcours, en CM1 et en 4e, vont être mises en place, pour progresser encore dans « la différenciation pédagogique » que les enseignants mettent en œuvre pour faire progresser les élèves.
-L’Académie de Reims fête ses 60 ans. Elle prépare pour le 15 octobre son futur projet académique pour les 4 ans à venir. En attendant, l’Académie aura un stand sur la foire de Châlons « pour montrer ce qu’est l’école d’aujourd’hui. »