Consommée avec modération, la bière aurait des vertus sanitaires
Mieux vaut répéter que la bière est une boisson alcoolisée. À ce titre, sa consommation exige une vigilance constante. À cette condition indépassable, on lui prête des vertus sanitaires.
Quitte à insister lourdement, la bière est bel et bien une boisson alcoolisée, dont la consommation exige une vigilance constante et irréfragable.
Toutefois, on lui prête des vertus sanitaires.
En effet, la bière contient des minéraux, dont du potassium.
Reste qu’elle est aussi riche en « purine », dont l’impact est moins flatteur après transformation en acide urique.
Nous voilà avec les étendards d’ « éléments chimiques », auxquels nous ne comprenons rien, et surtout pas le rapport de forces.
Malgré cet affrontement de contradictions, la bière reste vantée pour ses potentiels effets bienfaiteurs pour la santé.
Ses thuriféraires lui en comptent jusqu’à huit, en additionnant les comptes de chacun, le chiffre augmente…
La bière, naturellement consommée avec modération, diminuerait le risque d’accident cardiovasculaire, en dopant le bon cholestérol et en réduisant le mauvais.
Pareillement, et toujours selon des universitaires états-uniens, elle contribuerait à éviter la contraction d’un diabète de type 2 (les patients sont alors insulino-dépendants).
En contenant du silicium (un minéral), elle contribuerait également au renouvellement des os.
La mémoire des consommateurs de bière, comparée à ceux qui n’y touchent pas -et ce sont des consommateurs modérés, ça va de soi- serait « améliorée ». À cause de la teneur de la bière en vitamine B9.
Une vitamine qui pourrait, à sa mesure, rendre par ailleurs la peau plus belle, en participant au « renouvellement cellulaire » -les filles dresseront l’oreille.
Ce ne sont pas toutes les vertus supposées de la bière. L’acide nicotinique qu’elle contient aiderait également à se préserver des insomnies.
Plus audacieusement, il est dit que la bière contribuerait à abaisser le stress… et autant par sa composition que par le contexte dans lequel elle est bue -dernière explication qui s’entend aisément.
Sur les reins, l’atout santé de la bière paraît lui aussi un peu acrobatique. Moins de calculs rénaux pour son consommateur, oui… Mais, « comparativement aux buveurs d’autres alcools » -précision de taille. Ensuite, la bière est un diurétique, aussi sa consommation exige-t-elle de s’hydrater (et c’est avec de l’eau qu’on s’hydrate).
Enfin, la bière serait un facteur propre à favoriser le transit intestinal parce qu’elle contient des fibres. Peu, oui, mais c’est déjà ça, mettent en avant ses thuriféraires.
Naturellement, ces vertus supposées profiteraient en tout cas aux seules personnes sans pathologie du foie, du coeur, des reins… Sa consommation reste, comme toute boisson alcoolisée, déconseillée aux femmes enceintes.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr