Consigny, 1942 : les précisions d’un témoin
Habitant à Roches-sur-Marne mais originaire de Forcey (entre Andelot et Nogent), Jean Favard nous a apporté par courrier son témoignage sur la tragédie du 17 novembre 1942 à Consigny, tragédie marquée par la mort de sept aviateurs de la Royal Air Force, mais qui n’ont pas tous péri carbonisés.
Il écrit : « Me trouvant sur les lieux […], je certifie avoir trouvé le premier un reste de bras qui sortait du cockpit, grand choc pour moi ! Donc, avec mon père et mon oncle, nous basculons cette pièce d’avion et là trois corps en position assise étaient là, brûlés. Cette vision est gravée à jamais dans ma mémoire […] Cinq autres militaires ont sauté de l’avion par l’arrière, et vu la faible altitude, leurs parachutes ne se sont pas ouverts. En chute libre, quatre ont été tués sur le coup sur le sol de la forêt et un cinquième, le lieutenant Slide, est tombé sur un grand sapin, eut une jambe cassée, mais vivant. Je certifie avoir vu quatre aviateurs couchés sur le sol de la chapelle du cimetière en tenue de vol, blousons et bottes en peau de mouton. J’ai assisté, en compagnie d’une foule nombreuse, aux obsèques, malgré l’interdiction de l’occupant allemand. »