Conseil municipal : le cinéma pourrait renaître
Le conseil municipal a eu lieu mardi 8 novembre. Le premier point, le cinéma Le Vagabond, contrat de location gérance avec option d’achat, a été source de conflit entre les deux oppositions : Aimer Bar-sur-Aube, c’est agir d’Emmanuel Provin (trois élus) et Bar-sur-Aube en transition de Raynald Ingelaere (deux élus) avec le maire Philippe Borde. Tout le monde avait appris dans le quotidien départemental la veille que Le Vagabond avait un repreneur, Christophe Lemaire, avant même que ce soit présenté, discuté et voté au conseil. Le maire Philippe Borde a donc présenté un projet ficelé. « C’est un déni de la démocratie. Tout a été fait en dehors du conseil municipal. Je quitte donc le conseil », s’est exclamé Emmanuel Provin.
Qui est Christophe Lemaire et quel est son projet ?
Fort du soutien de sa majorité, de celui du Département, déterminé à en finir avec la situation actuelle (les exploitants de Casaciné « que personne n’a obligé à mettre la clé sous la porte », a dit le maire, ont rendu les clés du Vagabond le 14 octobre (après état des lieux devant huissier), et parce que « Bar-sur-Aube doit avoir un cinéma », le maire a trouvé une solution. Christophe Lemaire a créé sa société en avril dernier et pourrait exploiter le cinéma lorsque certains travaux pour environ 200 000 € auront été réalisés. Christophe Lemaire sera dans l’obligation de respecter certaines clauses du bail : maintien un dispositif à destination des scolaires et du classement art et essai, l’entretien des locaux, la programmation d’au moins 18 séances et six films minimum par semaine dont des films d’art et essai. Le bail sera de trois ans, renouvelable par tacite reconduction. Il n’y aura pas de loyer et la ville ne propose pas de subvention d’exploitation. D’après le maire, très satisfait d’avoir trouvé « quelqu’un qui sait faire, qui croit dans le cinéma », pense pouvoir proposer à Christophe Lemaire un contrat de location-gérance incluant une option d’achat du fonds de commerce (montant de l’option d’achat : 100 000 €). Ce projet a rassuré Raynald Ingelare et Angélique Chèvre, qui, s’ils ont trouvé aussi que la façon de faire n’était pas des plus élégantes, ont apprécié que les dispositions pour les scolaires soient conservées.