Conseil municipal : Animal Explora, les jours d’après
Mercredi 2 février, pour la première fois depuis l’annonce de l’arrêt du projet Animal Explora, les élus se sont réunis en conseil municipal. L’occasion de faire collectivement le point sur l’avenir du Parc aux daims dont la commune va pouvoir de nouveau disposer dans son intégralité.
Symboliquement, il était important que les élus prennent le temps d’aborder ce sujet, qui, par la force des choses est devenu un sujet majeur pour la petite cité de caractère. Quelles vont être les prochaines orientations pour l’avenir de ce parc de 272 hectares qui a tant fait la renommée de Châteauvillain ? A cette question, la maire de Châteauvillain a commencé d’y répondre.
« Tout d’abord, la convention avec le Conseil départemental va s’appliquer. Que prévoit cette convention ? Si on l’applique au pied de la lettre : premièrement l’enceinte du parc doit être rétablie dans sa continuité et deuxièmement l’intérieur doit être ramené à l’état de la date de mise à disposition. Evidemment, nous allons discuter des modalités de ces remises en état », a entamé l’élue qui a préféré donné lecture d’un texte préalablement préparé sur le sujet afin de ne rien omettre et de brosser de nombreux aspects du dossier. La question du devenir des daims est un sujet qui passionne les habitants. Dans ce cadre-là, l’élue a tenu à rappeler que : « Personne ici, n’a voulu que les daims soit parqués, sauf les services vétérinaires qui ont réussi à faire appliquer une demande qui attendait depuis 30 ans d’être mise en application. M. Guyot, Mme Dépont, M. Thiebaut (ndlr : les maires précédents) et moi-même avions subi ces menaces, mais sans passage à l’acte. La plainte visant le Conseil départemental, pour mise en danger de la vie d’autrui, a été suivie de la sentence suivante : fermeture du parc en premier lieu, puis mise en séparation des daims, aux frais du Conseil départemental. Personne, et surtout pas moi, n’a pu se réjouir de ce qui s’est passé. Nous avons tous compris que c’était une attaque grave envers notre identité, notre patrimoine et notre histoire » ; tout en martelant que « Cette injonction, est toujours en cours, et le tribunal ne reviendra pas en arrière ».
Une commission et une boîte à idées
Parmi les souhaits de la municipalité, il y a celle de revoir les daims dans la plaine (et non plus dans le fonds du parc comme actuellement, ndlr) dans le respect des obligations règlementaires. « C’est pourquoi nous attendons que le Conseil départemental fasse le nécessaire pour mettre en œuvre les moyens techniques qui permettront que les daims soient dans la plaine, et que nous puissions les voir et les approcher, sans toutefois les caresser, comme avant, puisque c’est ainsi que le veut la règlementation. Pour la mise en œuvre de la séparation demandée par le procureur, nous devrons donc supporter des travaux dans le parc, payés par le Conseil départemental », a indiqué la première magistrate.
Aussi dans le but de recenser les idées qui jaillissent de partout, il a été décidé deux choses : la première est la création d’une commission communale pour la gestion du Parc aux daims qui se réunira le 23 février prochain pour une première séance de travail. Dans cette commission siègera tout le conseil municipal et seront invités des personnes reconnues pour leur savoir ou leur expertise. « Il faudra travailler ensemble pour que ce que nous souhaitons mettre en place rapidement puisse se faire au mieux en utilisant les infrastructures qui ont été créées », a complété Marie-Claude Lavocat qui a également proposé la création d’une délégation du conseil municipal formée par les adjoints et les maires délégués dans le but de dire « ce que nous attendons du Conseil départemental, et ce que nous avons envie de faire dans le parc, en cohabitation avec les travaux de remise en état ». Et la seconde chose qui a été décidé est « la mise en place d’une boîte à idées qui permettra à chaque habitant d’y déposer sa ou ses propositions ».
En bref
Prolongation de la convention : « Le remise en état va durer longtemps, et notre convention (ndlr : avec le Conseil départemental) qui s’arrête au 31 décembre 2022 devra être prolongée, et une des demandes sera de pouvoir débuter nos propres aménagements, je pense par exemple à la promenade des abîmes », a anticipé Marie-Claude Lavocat
Vers un accompagnement : « Comme ce qui a été fait pour Bologne lors du départ de l’entreprise Lisi pour la zone Plein Est, le Conseil départemental va accompagner les collectivités dans la réalisation des travaux d’aménagement, ou d’embellissement ou de création, du moment que c’est sur le territoire de la commune. Ce sera fait par une autre convention, sur laquelle nous allons travailler et que je vous présenterai avant validation ».