Concerts de poche : des ateliers d’écriture avant le concert du 10 décembre

CULTURE. On n’arrête plus les Concerts de poche. L’association revient à la rencontre des habitants pour leur proposer un nouveau défi : non seulement, ils devront chanter sur la scène des Fuseaux, en décembre, mais c’est maintenant à eux d’écrire la chanson !

A peine un mois et demi après le concert de restitution de la dernière session, aux Fuseaux, les Concerts de poche préparent déjà le prochain, en décembre. Si les premiers ateliers avaient pour but de faire chanter l’opéra à des Bragards peu habitués au chant choral, l’association va encore plus loin pour ce nouveau concert.

« Le but est toujours de faire chanter une soixantaine de choristes en première partie du concert de l’Orchestre des Concerts de Poche », explique Noémie Hayotte, chargée d’Action culturelle auprès de l’association. « Cette année, il y a une nouveauté, la compositrice Claire-Mélanie Sinnhuber a créé spécialement une œuvre pour l’orchestre et une œuvre pour le chœur. Mais comme elle n’est pas parolière, on a mis en place des ateliers pour écrire la chanson. »

Musique contemporaine

En début de semaine, six rencontres ont ainsi eu lieu au Petit Paris et au centre socioculturel. Mardi 12 juillet, pour le deuxième atelier au Petit Paris, elles n’étaient que trois autour de Noémie Hayotte et de Valéria, la parolière qui guide les auteurs amateurs. Et c’est elle qui a lancé la séance. « Je vais lancer un mot et chacun devra en donner un autre pour continuer l’histoire. » Une sorte de cadavre exquis pour échauffer l’imagination.

Place ensuite à l’écoute de la composition de Claire-Mélanie Sinnhuber. Une musique contemporaine qui n’a rien à voir avec le format traditionnel d’une chanson, avec des couplets et un refrain. A partir de cette écoute, chacun a dû écrire le premier mot qui lui venait à l’esprit. Puis a réfléchi à d’autres mots en lien avec les premiers. « Maintenant, on va s’amuser à faire des phrases », poursuit Valéria. Des phrases pas forcément logiques, mais inspirées par la musique.

Première partie de l’Orchestre des Concerts de Poche

« A partir de chaque phrase, on va maintenant en trouver une deuxième qui rime, avec le même nombre de syllabes », ajoute Valéria. « Tu as une idée de rime en -ier ? », demande Noémie Hayotte à la petite Eléanore. « Oui, mais c’est un gros mot ! », lui rétorque la jeune fille, avant de faire une proposition plus politiquement correcte, qui permet de faire avancer le texte.

Au fil des différents jeux et exercices, l’histoire s’écrit. Et si le groupe du Petit Paris s’est lancé dans l’action, celui du centre socioculturel était, lui, plutôt dans les décors. « C’est pas mal pour articuler les deux », note Noémie Hayotte. Car c’est désormais à Valéria de mixer tout cela pour arriver au texte final, qui sera répété à partir de septembre, et interprété sur la scène des Fuseaux, le 10 décembre. « Le chœur interprétera trois morceaux en première partie de l’Orchestre des Concerts de poche : le début de “la Flûte enchantée” de Mozart, un chant d’opéra, et cette création contemporaine », conclut Noémie Hayotte.

P.-J. P.

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