Concerts américains à venir

Avec la venue d’Enrico Macias en novembre 2022, l’association Country 52 clôt l’organisation de grands concerts pour l’instant. Pour le mois d’avril, ses membres préparent cependant déjà un grand moment festif autour de l’amitié franco-américaine. Explications.

Le dimanche 20 novembre 2022, Enrico Macias se produisait à la salle des fêtes de Chaumont grâce à l’association Country 52. Ces dernières années, cette structure a habitué le public à faire venir un artiste connu et reconnu en fin d’année. Les fans de spectacle vivant ont eu le droit, au fil des ans, à Pierre Perret, Lynda Lemay, Isabelle Aubret ou encore Anne Roumanoff. Mais faire venir ces artistes a un coût non négligeable qui n’est pas toujours gagnant pour l’association. Si le but n’est pas de faire du bénéfice, il ne faut pas non plus que Country 52 perde de l’argent. Or, c’est ce qu’il s’est passé avec la venue d’Enrico Macias en fin d’année 2022.

Alain Damart, le président de l’association, en a fait le constat lors de l’assemblée générale qui s’est déroulée ce mercredi 11 janvier. Le chanteur, bien que très célèbre et reconnu, n’a attiré que 530 personnes à la salle des fêtes. Un chiffre honorable mais il restait encore près de 200 places à vendre, sachant qu’avec un public assis, la salle des fêtes a une capacité de 720 personnes.

Déficit de 4000 euros

Au final, Monique Damart, la trésorière, est bien obligée de se rendre à l’évidence : le compte n’y est pas, même si ce n’est pas une catastrophe. L’organisation du concert a coûté 35 000 euros à l’association. Elle a été aidée par la Ville, grâce à une subvention de 5000 euros, par Chaumont en fête pour 2000 euros ainsi que par deux sponsors qui ont donné 2000 euros en tout. Avec les entrées à 22 200 euros, Country 52 a engrengé 31 200 euros de recettes sur cet événement, soit un déficit de presque 4000 euros.

En soit, la situation n’est pas dramatique, d’autant que l’association organise d’autres événements dans l’année grâce auxquels elle rentre de l’argent. Le loto 2022 a permis à la structure de rentrer 1200 euros. Mais l’organisation d’une telle soirée est très prenante et pleine d’angoisses pour les membres du bureau. Country 52 doit toujours avancer une grosse somme d’argent, sans être sûre de remplir la salle. « Qui paie si on n’y arrive pas? », lance Alain Damart.

Même certaines grandes villes, comme Nancy, ont du mal à remplir leur salle et doivent annuler des spectacles et concerts. D’autant que la logistique est également importante et difficile. « C’est un problème à trois têtes. Le prix de l’artiste, la disponibilité de la salle et la disponibilité de l’artiste », note Martial Guillaume, le secrétaire de Country 52. Conclusion du président : « Les grands concerts à 35 000 euros, on va peut-être oublier. » Pour l’instant en tout cas.

Palestra injouable pour des concerts

Martial Guillaume enchaîne également en parlant de Palestra. Beaucoup de gens s’étonnent que l’association ne prenne pas possession de cette nouvelle salle pour des concerts mais « c’est injouable niveau financier. » « Avec un coût à 2500 euros par jour, sachant qu’il nous faut trois jours pour un concert, plus le prix de la technique, il faut qu’on avance 22 000 euros avant quoique ce soit. Ça reviendrait cher la place pour les spectateurs! » Il conclut : « C’est pour cela que vous ne verrez pas beaucoup de spectacles à Palestra. »

Ce constat étant fait, Alain Damart a tout de même insisté sur un point : Country 52 ne va pas rien faire et a déjà de nombreuses idées pour 2023. Le loto annuel, déjà, se déroulera le dimanche 26 février. A chaque fois, la salle des fêtes est complète, 550 places, pour l’occasion. Les cours de danse, qui ont lieu chaque vendredi soir, fonctionnent également avec 23 danseurs cette année. Ensuite, un autre grand événement se prépare, à l’occasion du Centenaire du monument de l’amitié franco-américaine.

Si celui-ci se déroulera au mois de juin, l’association a prévu une soirée concerts, ouverts à tous, le samedi 8 avril, à la salle des fêtes. Au programme, trois groupes dont deux américains. Le premier, Penelop’, est 100% local et ouvrira la soirée avec son rock à 19 h. Viendront ensuite Liam Edwards et son groupe puis Neal Black & the Healers, venu tout droit du Texas, avec sa musique blues à la Joe Coker.

Laura Spaeter

l.spaeter@jhm.fr