Concert : Hoshi soit qui bien y pense
On peut arriver à Hoshi par la découverte de ses tubes, au hasard des écoutes. Et se laisser accrocher par les mélodies. Basique. On peut aussi choisir une autre voie… celle d’une poésie qui traduit un sacré parcours de vie. Elle sera en concert vendredi 6 mai au Zenith de Dijon.
Hoshi, c’est bien sûr une Marinière qui a porté la jeune fille au sommet des charts, comme on dit. Mais ça n’est pas seulement ça. C’est bien plus. Hoshi, c’est également le plus récent de ses albums, Etoile flippante, ressorti en version deluxe (morceaux piano-violons poignants).
Et si la jeune femme n’a pas son pareil pour offrir des morceaux qui se chantent, qui se dansent et se « boivent » sans modération, elle est peut-être aussi l’une des artistes françaises qui savent le mieux jouer avec les mots. Mais jamais trop, jamais pas assez. A l’image, bien sûr, de ce Fais-moi signe qui tire les larmes. Pas seulement parce que la musique vous prend aux tripes. Aussi parce que les paroles, témoin d’une expérience de vie – une souffrance pourrait-on dire – elles également vous accrochent le coeur.
Ou encore, au hasard, parce que tout l’album est une vraie pépite, Etoile flippante, qui transporte ailleurs, vers un univers de mots qui interrogent et de notes qui déchaînent. Ou Amour censure, Soleil levant, Enfants du danger, J’te pardonne… et bien d’autres.
Poétesse des temps modernes ? Hoshi a fait de la richesse lexicale de la langue française un vrai atout, pour traduire ses joies, ses peines, ses interrogations avec des mots simples mais terriblement touchants.
Tiens, ça rappelle d’ailleurs un autre artiste, dont elle semble avoir fait une référence : Saez. Pas un hasard. Le même impact ? Le même talent ? La même sensibilité ? Pas impossible.
A découvrir sur scène vendredi 6 mai au Zenith de Dijon, à 20 h.
Christophe Bonnefoy