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Commerce de proximité : le plaidoyer de Vincent Legendre au chef de cabinet de l’Elysée

Le président de l’Union des commerçants, artisans et industriels (UCIA) de Langres et Saints-Geosmes, Vincent Legendre, a pu s’entretenir, lundi, avec Brice Blondel, chef de cabinet d’Emmanuel Macron, présent à Colombey-les-Deux-Eglises pour un hommage au général De Gaulle.

Alors qu’Emmanuel Macron était à Colombey-les-Deux-Eglises pour un hommage au Général De Gaulle, Vincent Legendre a pu s’entretenir avec le chef de cabinet du président de la République. Une rencontre “improvisée” la veille grâce à l’intervention de Joseph Zimet, préfet de Haute-Marne et Stéphanie Marivain, sous-préfète de Langres et au cours de laquelle le commerçant a fait un véritable plaidoyer en faveur de la réouverture des commerces de proximité. «Je lui ai clairement demandé la réouverture des petits commerces, en insistant sur le fait que les commerçants avaient mis en place tout le protocole nécessaire et le faisaient respecter sans doute encore mieux que dans les grandes surfaces.» Un plaidoyer que Vincent Legendre a fait en espérant vraiment qu’Emmanuel Macron prendra la mesure des conséquences si la fermeture administrative perdure pour Noël.

«L’endettement n’est pas une solution, mais l’endettement pour payer l’endettement ça l’est encore moins»

Vincent Legendre, président de l’UCIA Langres Saints-Geosmes

«Il faut absolument sauver Noël ! C’est une période ultra tendue, tous les commerçants ont fait rentrer leurs stocks et donc maintenant il faut vendre. C’est tout de même sur Noël que se fait le plus gros des chiffres d’affaires, alors même si nous savons déjà que ce ne sera pas un Noël comme les autres il faut tout de même limiter la casse. Si on ne peut pas travailler à Noël, certains y laisseront leur affaire, mais aussi leur maison et leur honneur et je l’ai d’ailleurs formulé dans la lettre qui lui a été remise

Une entrevue qui a aussi donné l’occasion au président de l’UCIA ,et commerçant lui-même, d’exposer la nécessaire réflexion à apporter quant aux aides. «Il m’a demandé si les sommes allouées par les prêts garantis par l’État (PGE) étaient suffisantes, et bien sûr qu’elle ne le sont pas. Et il ne faut pas oublier que beaucoup des commerçants l’ont déjà contracté lors du premier confinement. Déjà, l’endettement n’est pas une solution, mais l’endettement pour payer l’endettement ça l’est encore moins.»

Le drive s’organise chez les commerçants langrois qui espèrent bien pouvoir rouvrir pour Noël même s’ils savent que cela s’accompagnera forcément d’un protocole sévère pour lutter contre la propagation du virus.

«Si chacun amène sa pierre à l’édifice, on consolidera la force de résistance»

Geneviève, Langroise et fervente des commerces de proximité

En attendant le local s’organise. Et, à Langres comme un peu partout, sur les vitrines, les commerçants assurent leurs clients de leur présence et donnent les modalités pour continuer de faire des achats chez eux, tout en respectant les consignes. Feuille A4 avec les numéros de téléphone, adresse mail, page Facebook, les biais sont aussi variés que les activités, preuve s’il en fallait encore, de la volonté des commerçants de résister une fois encore à la crise économique inhérente à la Covid-19. Le commerce de proximité s’adapte et prend une forme hybride de vente en ligne. Une démarche qui demande de revoir sa façon de travailler : «Nous avons reçu, en septembre le stock pour Noël qui devrait se vendre maintenant et nous attendons le suivant que nous ne pouvons pas annuler. Si nous ne vendons pas ce sera un problème», explique Véronique Claude. Avec son fils, Thomas, elle s’est associée pour tenir une boutique de jeux et jouets sur la place centrale de la ville. Autant dire que Noël est primordial et ils utilisent donc tous les moyens pour rester à flots. «On passe beaucoup de temps au téléphone avec les clients que l’on conseille et à alimenter notre page Facebook. C’est un travail à plein temps.»

Les commerçants s’organisent comme ils le peuvent pour garder le contact avec leurs clients et continuer de travailler a minima.

Même son de cloche chez Joël Colin, bijoutier qui travaille sur un mini-site sur lequel ses clients pourront faire leur choix. «Il faut prendre des photos qui soient belles pour mettre en valeur des bijoux et nous ne l’avions jamais fait. On fait ce que l’on peut pour pouvoir travailler notamment en vue de Noël qui représente une grosse part de notre chiffre d’affaire.» Des mutations pour rester au plus près des clients qui, à Langres, essaient autant que faire se peut de répondre présents.

«Ils font tout ce qu’ils peuvent et cela fait preuve de créativité et d’adaptation de la part de ces commerçants, face la cette pandémie qui nous touche tous. C’est un formidable élan auquel on doit tous participer. Cela va au-delà de la survie de la ville, si chacun amène sa pierre à l’édifice, on consolidera la force de résistance», estime Geneviève une Langroise qui ne veut pas voir sa ville mourir.

Patricia Charmelot

p.charmelot@jhm.fr

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