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Saint-Dizier (52) : comment Muse a transformé la salle Aragon

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La délocalisation du Grand Palais à Saint-Dizier a coûté 450 000 euros à la Ville (en plus des 160 000 euros de travaux), qui déboursera ensuite 10 000 euros pour chacune des expositions immersives qu’elle accueillera.

CULTURE. Pour que Muse puisse être inauguré vendredi 9 septembre par la ministre de la Culture, la salle Aragon connaît, depuis plusieurs mois, une cure de jouvence. Une mise aux normes indispensable pour accueillir les 40 000 visiteurs attendus chaque année par le Grand Palais.

Aragon a finalement trouvé sa muse ! Après des années de fermeture au public, la salle Aragon rouvre ses portes ce week-end, avec l’inauguration de Muse, une décentralisation du Grand Palais. Au programme : “Muse découverte”, qui retrace l’histoire de l’art depuis la préhistoire jusqu’à nos jours, en mettant en valeur des œuvres mondialement connues, mais aussi les collections du Musée bragard. Et “Muse immersif”, une exposition temporaire qui plonge le spectateur dans l’éruption du Vésuve qui a détruit Pompéi.

160 000 euros pour rénover la salle Aragon et ses abords

Mais pour accueillir Muse, la salle Aragon a dû subir un bon lifting. Fermée en 2014, à l’ouverture des Fuseaux, la salle qui a accueilli des centaines de spectacles n’étaient plus aux normes. A l’époque, la Ville chiffrait à 60 000 euros le montant des travaux. C’est finalement une enveloppe de 100 000 euros qui aura été nécessaire (sans compter les 60 000 euros pour les abords). « C’est notre philosophie bâtimentaire : on reprend une friche et on lui donne une seconde vie pour pas grand-chose. C’est toute la logique de “Révéler Saint-Dizier” », explique Quentin Brière, maire de la ville.

Muse ne réutilisera pas la mezzanine

Alors depuis plusieurs mois, des ouvriers de différentes entreprises locales travaillent à rendre à la salle Aragon un peu de sa superbe. A l’extérieur, une nouvelle signalétique ultra colorée cache désormais les anciennes lettres Aragon. Dans le hall d’entrée, le comptoir du vestiaire et la guérite d’accueil ont été retirés et les sanitaires ont été refaits. Les murs rouges doivent également virer au rose d’ici ce week-end.

« C’est notre philosophie bâtimentaire : on reprend une friche et on lui donne une seconde vie pour pas grand-chose. C’est toute la logique de “Révéler Saint-Dizier” »

Quentin Brière, maire de Saint-Dizier

Les plus grands changements, c’est évidemment à l’intérieur de la salle qu’on les trouve. Premier constat : les gradins ont été démontés. Si certains sièges seront réutilisés dans le hall d’entrée, le reste a disparu. Deuxième changement notable : il n’y a plus de bar, sous la mezzanine (qui ne sera pas réutilisée). A la place de ces deux éléments symboliques de la salle Aragon : les panneaux ludiques de “Muse découverte”, où on peut notamment se prendre en selfie devant “Les Nymphéas” de Monet… Grande classe.

Trois écrans géants

Mais ce qui saute évidemment aux yeux, c’est l’immense cube qui a pris place au beau milieu de la salle. C’est d’ailleurs le cœur du projet Muse. La partie immersive. Celle consacrée à Pompéi. Dans cette immense salle noire : un écran géant de 45 m2 et deux de 15 m2 vont replonger les visiteurs en l’an 79 après JC. Une vidéo de 18’30 » fera revivre la spectaculaire éruption du Vésuve qui ensevelit Pompéi, avec notamment deux impressionnantes explosions.

La ministre de la Culture à Saint-Dizier

A deux jours de l’inauguration de Muse par la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak, attendue à Saint-Dizier vendredi 9 septembre, à 11 h 30, tout s’accélère. Les ouvriers s’affairent aux dernières installations. Ce mardi 6 septembre, des palmiers d’ornement arrivaient encore par camion dans l’après-midi, tandis que la banque d’accueil provisoire fabriquée au Bois-l’Abbesse prenait place dans le hall.

Et pour ceux qui s’étonnent de voir la salle Aragon allumée durant toute la nuit, l’explication est simple : s’il peut arriver que quelques ouvriers terminent une tâche ou deux, ce sont surtout les lumières de sécurité, obligatoires dans tous les établissements accueillants du public, qui sont visibles de la rue.

P.-J. P.

pj.prieur@jhm.fr

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